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Madrid transformée en forteresse: face aux manifestations pro-palestiniennes, un déploiement historique de policiers prévu pour l’arrivée de la Vuelta

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À quatre jours du dénouement de la Vuelta 2025, Madrid se prépare à vivre un final sous haute tension. Les autorités ont annoncé le déploiement de plus d’un millier de policiers pour sécuriser l’arrivée, un dispositif inédit dans l’histoire de l’épreuve. En cause: les manifestations pro-palestiniennes qui se multiplient depuis plusieurs étapes pour protester contre la présence de l’équipe Israel Premier Tech, sur fond de guerre à Gaza.

La Vuelta 2025 ne se jouera pas seulement sur le bitume madrilène ce week-end. Plus d’un millier de policiers seront mobilisés dans la capitale espagnole pour assurer la sécurité de l’arrivée de l’épreuve, marquée depuis plusieurs jours par des manifestations pro-palestiniennes. La participation de l’équipe Israel-Premier Tech continue de susciter des protestations, sur fond de guerre à Gaza, forçant les autorités à renforcer considérablement le dispositif sécuritaire.

Une dernière étape sous haute tension

Jamais dans l’histoire du Tour d’Espagne un tel dispositif n’avait été mis en place. D'après l'agence de presse espagnole EFE, les autorités espagnoles ont décidé de mobiliser plus de 1000 agents pour encadrer les spectateurs, sécuriser les abords du circuit final et prévenir tout débordement. La mesure a été prise mercredi, à l’issue d’une réunion exceptionnelle du comité de sécurité à la délégation du gouvernement madrilène.

L’objectif affiché: garantir à la fois le bon déroulement de l’événement et le droit de manifester. Alors que le gouvernement espagnol était "favorable" à une expulsion d'Israel-Premier Tech, Francisco Martin, délégué du gouvernement à Madrid à demandé aux dirigeants politiques madrilènes de faire preuve de "responsabilité". Il poursuit et demande de "ne pas envenimer le climat" afin de garantir la sécurité des dernières étapes du Tour d'Espagne, qui s'achèvera ce dimanche dans la capitale.

Un climat politique électrique autour de la course

Les appels au boycott se multiplient, notamment du côté de Podemos, qui a exhorté les Espagnols à "boycotter activement" la Vuelta, en particulier le contre-la-montre de la 18e étape à Valladolid.

De son côté, le Parti Populaire a critiqué l’exécutif, l’accusant de ne pas garantir la sécurité des coureurs et du public. Dans ce contexte tendu, l’arrivée de la dernière étape, habituellement célébration populaire et fête du cyclisme, se prépare sous surveillance maximale. Les organisateurs espèrent que le sport reprendra le dessus et que le maillot rouge sera sacré dans un climat apaisé, malgré les pressions extérieures.

Maxence Mullié