Urine, punaises et insultes: le récit désabusé d'un coureur de la Vuelta confronté aux manifestants pro-Palestine

Coureur de l'équipe Lotto, le Danois Jonas Gregaard a raconté ce mercredi avoir subi la colère des manifestants qui perturbent depuis plusieurs jours le bon déroulement de la Vuelta. Il aurait même reçu de l'urine au visage.

Cette Vuelta 2025 ira-t-elle à son terme? À cette question sensible, les organisateurs de la course continuent pour l’heure de répondre par l’affirmative, malgré les multiples complications et autres modifications de parcours engendrées par les manifestations pro-palestiniennes depuis plusieurs jours.

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À l’approche de l’arrivée à Madrid, les autorités ont de leur côté annoncé le renfort "extraordinaire" de 1.500 membres des forces de l'ordre pour les deux dernières étapes. Suffisant pour assurer la sécurité des coureurs? Et éviter de revivre le calvaire vécu par certains d’entre eux?

Mardi, l’Espagnol Javier Romo (Movistar) a été contraint d'abandonner, victime d’une chute subie deux jours plus tôt après avoir été gêné par un homme avec un drapeau palestinien. Ce mercredi, c’est le Danois Jonas Gregaard (Lotto) qui s’est publiquement plaint des manifestations.

"On m'a jeté du liquide (...) peut-être de l'urine"

"C'est un peu dommage que notre sport soit en quelque sorte ruiné, tant pour les spectateurs que pour ceux qui regardent depuis chez eux, pour les coureurs et les staffs. C'est un peu démotivant", a-t-il déclaré avant le départ de la 17e étape, au micro de la chaîne TV2.

"Les manifestants étaient partout hier. On m'a jeté du liquide sur le visage, tôt dans l'étape. C'était peut-être de l'urine, ça ne sentait pas très bon. J'ai trouvé qu'il y avait une approche agressive chez certains, ce qu'on ne voit pas d'habitude chez les fans de cyclisme. Il y avait des punaises sur la route, des coureurs ont reçu des objets et ont été insultés pendant l'étape. Je trouve dommage qu'ils gâchent l'expérience de ceux qui veulent vraiment regarder du cyclisme", a-t-il regretté.

Depuis la cinquième étape, la Vuelta a été perturbée quotidiennement par des manifestations pro-palestiniennes visant l'équipe Israel-Premier Tech dans le contexte de la guerre à Gaza, obligeant parfois à écourter la course comme ce fut le cas mardi.

RR