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"On est que des pions": les coureurs de la Vuelta veulent neutraliser la 17e étape en cas d'incident avec des manifestants

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Alors que plusieurs étapes de la Vuelta ont été perturbées par des manifestants pro-palestiniens, les coureurs ont décidé de neutraliser la 17e étape vers l'Alto de El Morredero en cas de nouvel incident ayant un impact sur la course.

Les coureurs de la Vuelta auraient pu ne pas prendre le départ de la 17e étape vers l'Alto de El Morredero, où est attendu un nouveau duel entre Jonas Vingegaard et João Almeida. Après les nombreuses manifestations pro-palestiniennes des derniers jours, qui ont notamment amené l'organisation à déplacer la ligne d'arrivée de la 16e étape mardi, le peloton s'est posé la question.

Au cours d'une réunion entre coureurs, les différentes hypothèses ont été mises sur la table, parmi lesquelles celle de ne pas prendre le départ de la 17e étape, ou à l'inverse de la terminer coûte que coûte. Finalement, à la majorité, le peloton de la Vuelta a opté pour une solution intermédiaire, en décidant de s'élancer mais en prévenant que le moindre incident lié aux manifestations entraînerait un arrêt de l'étape.

"On est que des pions dans un grand jeu d'échec"

"On a décidé que s'il y avait un incident, on tenterait de neutraliser la course et ce serait terminé, a expliqué Jack Haig, coureur de Bahrain-Victorious, avant le départ. Parce que faire la course vers une ligne d'arrivée indéfinie n'est pas vraiment juste. On est pris au milieu de quelque chose qui ne nous concerne peut-être même pas vraiment, on est que des pions dans un grand jeu d'échec et malheureusement, ça nous affecte."

Depuis le départ de la Vuelta, plusieurs étapes ont été perturbées par les manifestations. La 11e étape n'a pas eu de vainqueur et la ligne d'arrivée de la 16e étape a été déplacée 8km plus tôt dans l'urgence. Le contre-la-montre individuel de jeudi, autour de Valladolid, sera à risque, en particulier pour les coureurs de l'équipe Israel-Premier Tech, qui avait déjà été stoppés lors du chrono par équipes en début d'épreuve.

Le leader de la Vuelta, Jonas Vingegaard, a toutefois reconnu il y a quelques jours comprendre les manifestants. "Les gens le font pour une raison, a-t-il expliqué. C'est terrible ce qui se passe. Je pense que ceux qui manifestent veulent peut-être s'exprimer, et que ce sont peut-être les médias qui vont leur donner la parole. C'est peut-être pour ça qu'ils font ça."

RW