Vuelta: la course de retour en Espagne, à quoi s'attendre pour la première semaine?

Après trois jours aux Pays-Bas, où le public local a répondu présent, le Tour d'Espagne est de retour au pays. Si les sprinteurs avaient coché les rendez-vous sur le sol néerlandais, ils seront un peu moins à la fête ces prochains jours, dans la continuité de la première semaine de course entrecoupée ce lundi par un jour de repos. Les puncheurs et les favoris en vue de la victoire finale vont pouvoir se mettre en évidence.
Première occasion ce mardi pour Alaphilippe
Le premier rendez-vous aura lieu ce mardi à l'occasion de la quatrième étape, sur les routes du Pays-basque. Reste à savoir quelles équipes voudront contrôler sur un tel terrain, dans un schéma qui pourrait convenir aussi aux baroudeurs. D'autant plus que la Jumbo-Visma, qui se refile le maillot rouge depuis sa victoire sur le contre la montre par équipes, n'aura peut-être pas envie de garder la tunique, elle qui vise la victoire finale avec Primoz Roglic. L'an passé, la formation néerlandaise avait cédé volontiers le maillot de leader à une échappée, ce qui avait profité au Norvégien Odd Christian Eiking.

Sur le papier, le terrain est propice ce mardi à Primoz Roglic. Après le Puerto de Herrera (7,3km à 4,8%), le peloton plongera dans une descente avant d'aller chercher la rampe finale, estimée à 8,5% de pente moyenne sur 800 mètres. Mais un nom revient aussi: celui de Julian Alaphilippe. Le champion du monde est le favori sur le papier, avec des coureurs dans le calibre de Sergio Higuita. Pour Sam Bennett, vainqueur des deux premiers sprints, le parcours sera probablement trop dur. A voir aussi la condition du Danois Mads Pedersen, qui passe de mieux en mieux les bosses et qui tentera d'imposer sa force.

Mercredi, entre Irun et Bilbao, plusieurs montées typiques du Pays-basque seront proposées aux coureurs. Le sommet de l'Alto del Vivero (4,6km à 8%), gravi à deux reprises la boucle finale, interviendra à 15 kilomètres de l'arrivée. Les favoris auront en principe une première vraie occasion de s'expliquer s'ils le souhaitent.
Première arrivée au sommet jeudi
Néanmoins, les principaux leaders auront déjà les yeux rivés vers l'étape de jeudi, avec la première vraie arrivée au sommet, sur les pentes du Pico Jano (12,6km à 6,6%), une montée inédite sur le Tour d'Espagne. Il sera alors compliqué de se cacher pour les prétendants à la victoire finale. Le Collada de Brenes (6,8km à 8,2%) permettra avant d'effectuer une première sélection.

Les baroudeurs, du moins ceux qui n'ont pas les capacités pour s'imposer à la faveur d'une échappée la veille, viseront plutôt l'étape de vendredi. Le Puerto de San Glorio (22,4km à 5,5%) en cours de journée n'incitera pas les purs sprinteurs à viser l'étape. Mais une équipe comme Trek-Segafredo, pour Mads Pedersen, pourrait provoquer la sélection pour favoriser son sprinteur. La tâche s'annonce tout de même compliquée.

Un week-end musclé
Le deuxième week-end de course s'annonce musclé. Samedi, les favoris devront gravir le Collau Fancuaya, montée finale de 10,1 kilomètres à 8,5% de pente moyenne. Au total dans cette journée dans la région des Asturies, ce seront cinq courtes difficultés qui joncheront le parcours, en amont du dernier col. Le profil conviendra forcément aux leaders, qui auront un nouveau test important.

Enfin, dimanche, le terrain sera propice aux puncheurs avec l'arrivée à Les Praeres, vacherie de 3,9 kilomètres à 12,9%. Pratiquement trop dur pour un coureur comme Julian Alaphilippe, sauf si le champion du monde tient une forme étincelante. Sur ce type de montée, Primoz Roglic sera l'homme à battre du côté des favoris. Si le Slovène est néanmoins à son niveau comme lors des trois dernières éditions puisque des incertitudes planent depuis sa chute lors du dernier Tour de France.

A l'issue de cette neuvième étape, le peloton du Tour d'Espagne vivra sa deuxième journée de repos, ou plutôt la première dans la mesure où ils n'auront pas à voyager comme ce fut le cas ce lundi entre les Pays-Bas et le pays basque. Pour disputer le contre la montre individuel de la dixième étape, de 30 kilomètres, il faudra se soumettre à un test Covid en amont. Le protocole sanitaire de la Vuelta est le même que lors du dernier Tour de France, où plusieurs coureurs ont été obligés de quitter la course, positifs au Covid.