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Tour de Belgique : un coureur raconte la collision avec les motos

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Une collision est survenue ce samedi sur la troisième étape du Tour de Belgique entre des motos et des coureurs. Cinq d’entre eux ont été transportés à l’hôpital dont Stig Broeckx (Lotto-Soudal), dans un état sérieux. Le Français Tony Hurel (Direct-Energie) était présent au moment de la chute. Il témoigne.

« Choqué », Tony Hurel a de quoi l’être. Le Français a vécu un évènement qui devient malheureusement récurrent dans le cyclisme. Alors que les coureurs arrivent au 70e kilomètre de la 3e étape du Tour de Belgique, deux motos fauchent brusquement les cyclistes. Tony Hurel n’a pas été pris dans la chute, mais il était juste à côté : « On était en pleine descente, à 70 km/h. Deux motos ont voulu doubler le peloton sur le côté entre la route et la berge. Ils étaient trop près du bord. Une des motos a glissé et a entrainé l’autre. Les deux sont venus ensuite percuter les coureurs. A cette vitesse, il n’y avait rien à faire. »

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Des larmes dans le peloton

Une petite vingtaine de coureurs se retrouvent alors au sol, dont Stig Broeckx. Le membre de la Lotto-Soudal, le plus touché, est directement héliporté à l’hôpital d’Aix-La-Chapelle dans un état grave, victime d’un choc à la tête. Des souvenirs qui viennent rappeler la mort d’Antoine Demoitié, décédé après une collision avec une moto sur Gand-Wevelgem en mars dernier. « C’était vraiment choquant. Les coureurs de la Lotto-Soudal étaient en larmes en apprenant l’état de leur équipier. On était tous sous le choc », se rappelle le coureur de Direct-Energie.

La course est ensuite neutralisée, faute d’ambulances disponibles. Et quelques minutes plus tard, les organisateurs décident tout simplement d’annuler l’étape après discussion avec les coureurs. « On avait les jambes coupées. Les coureurs ne voulaient plus continuer. Plus personne n’avait la tête à la course », explique le Français.

Les coureurs demandent plus de sécurité

La course pourrait même ne plus repartir. La 4e étape, entre Tremelo et Tongeren (174 km), n’est pas encore assurée de se dérouler suite à l’incident. Un nouvel évènement tragique qui ne fait que faire enfler la polémique autour de la sécurité des coureurs. Tony Hurel pointe du doigt l’inaction des instances du cyclisme. « Ça commence à faire beaucoup. J’espère que l’UCI va prendre des mesures, parce que ça devient dangereux. » Et il n’est d’ailleurs pas le seul à penser ça.

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Yohann Tritz