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Tour de France: Bouhanni "vit un enfer" depuis l'arrivée de Cédric Vasseur

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Le divorce entre Cédric Vasseur, manager de Cofidis, et Nacer Bouhanni, le leader déchu de l'équipe, est consommé. Après les propos de Vasseur ce lundi dans le Super Moscato Show sur RMC, Bouhanni réplique et se livre comme rarement.

Arrivé en tant que leader absolu en 2015 à la Cofidis, Nacer Bouhanni vit un divorce difficile avec son équipe qu'il quittera à la fin de l'année. La faute à un homme selon le principal intéressé, Cédric Vasseur, manager de l'équipe depuis fin 2017. "Dès qu'il est arrivé dans l'équipe, il a fait mon procès dans la presse, sans prendre le temps de me rencontrer, de parler avec moi (...) L'humiliation que je subis dans la presse depuis son arrivée... Je n'en peux plus", confesse Nacer Bouhanni dans un long entretien à Cyclism'Actu, pour la deuxième année consécutive absent du Tour de France.

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De là à expliquer sa mauvaise saison en 2019? "Je prends du plaisir quand je m'entraîne (...) Mais quand je vais en compétition, j'ai la boule au ventre, j'ai le stress, je ne me sens pas bien (...) Cela va faire 23 ans que je pratique le cyclisme mais depuis deux ans, c'est très dur", justifie le sprinteur, qui n'a toujours pas levé les bras cette saison.

"L'impression d'être dans une télé-réalité"

Cédric Vasseur n'avait pas hésité à tancer son leader ce lundi dans le Super Moscato Show pour justifier son absence sur le Tour de France 2019. "J'ai l'impression qu'on est dans une télé-réalité. Au lieu de parler dans la presse, il aurait pu me joindre, se mettre autour d'une table, me dire ce qu'il a à me dire, on aurait une discussion", réagit Nacer Bouhanni. 

Vasseur reprochait ce lundi les moyens que souhaiteraient Nacer Bouhanni pour des résultats pas toujours concluants. Des accusations que réfutent le coureur. "Contrairement à ce que dit Cédric Vasseur, je n'ai jamais demandé à avoir 5 ou 6 coureurs à mon service pour emmener mon sprint. J'ai juste besoin de deux coureurs dont mon poisson-pilote (...) Sauf que cette année je n'y arrive plus, je suis arrivé au bout du rouleau", explique Bouhanni, arrivé à bout moralement. 

"Je ne souhaite pas à mon meilleur ennemi de vivre ce que j'ai vécu"

L'histoire avait tout pour être belle sur la papier au moment de son arrivée en 2015. L'objectif était simple: faire renouer l'équipe avec une victoire d'étape sur le Tour de France, qui échappe à l'équipe nordiste depuis 2008 et un succès de Sylvain Chavanel. "C'est simple, j'ai passé trois super saisons avec Cofidis, j'en garderai d'excellents souvenirs, malgré ma chute qui m'a freiné sur ma troisième année. Depuis deux ans, je vis un cauchemar, un enfer. Je ne souhaite à personne, même à mon pire ennemi de vivre ce que j'ai vécu." note Bouhanni. En 2017, une grave chute au Yorkshire perturbait sa saison. Mais il avait tenu sa place sur le Tour de France, diminué, pour ce qui reste à ce jour sa dernière participation à la Grande Boucle. 

Sera-t-il toujours coureur professionnel en 2020? "On croit toujours en moi pour l'avenir (...) J'ai pu parler avec certains managers d'équipe qui m'ont rassuré. Alors oui, je suis confiant pour mon avenir et heureusement", assure le Vosgien, qui ne prendra pas part à un quatrième Tour de France en 2019, qui passe pourtant chez lui à Nancy. 

GL