Armstrong déchu de ses sept Tours de France

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Le héros survivant d’un cancer des testicules, champion du monde à 21 ans, ne serait-il plus qu’un vulgaire coureur dopé aux injections d’EPO ? A 41 ans, le jeune retraité, sept fois gagnant du Tour de France, vient de prendre un coup de massue. L’Union cycliste internationale (UCI) lui a retiré, lundi, ses sept victoires de la Grande Boucle de 1999 à 2005, venant confirmer les sanctions prononcées en août dernier par l’agence américaine antidopage (Usada).
Cette déconfiture pourrait s'accompagner d'une autre peine : le directeur du Tour de France, Christian Prud'homme, estime en effet que Lance Armstrong devra "rembourser ses gains". Une somme sélevant à "près de 2,950 millions d'euros" selon la Fédération française de cyclisme.
Et la direction de la Grande boucle ne compte pas forcément réattribuer les éditions désormais dénuées de lauréat : "dans le rapport de l'Usada, il y a une double mise en cause: la mise en cause d'un système et la mise en cause d'une époque. Ces années sombres doivent être marquées par l'absence de vainqueur".
Le nez dans le guidon
"Armstrong n’a pas sa place dans le cyclisme" a déclaré le président de l’UCI, l’Irlandais Pat McQuaid, lors d’une conférence de presse à Genève.
Dans un rapport publié le 10 octobre dernier, l’Usada accusait Armstrong d’avoir "monté le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l’histoire du sport". Radié à vie, le coureur avait ensuite été privé de la majeure partie de ses résultats obtenus au cours de carrière. Une journée qui marquera à jamais le cyclisme professionnel faisant d’un héros du vélo, le champion de l’EPO.