
Les Français à la fête du 14 juillet

Romain Bardet - -
Il n’y a pas eu de feu d’artifice. Mais c’est tout comme. En ce jour de fête nationale, les Français ont fait des étincelles sur les routes du Tour. Au terme des 161,5 km reliant Mulhouse à la Planche des Belles Filles, ils sont quatre à lorgner le trône désormais occupé par l’Italien Vincenzo Nibali. Dans la roue de l’Italien d’Astana, vainqueur en costaud dans les Vosges, Romain Bardet (4e, à 3’01), Tony Gallopin (5e, à 3’12), Thibaut Pinot (6e, à 3’47), et Jean-Christophe Péraud (8e, 3’57) sont à l’affût. Et avec l’abandon d’Alberto Contador, victime d’une fracture du tibia, tous les rêves sont permis. D’autant que Chris Froome est devant sa télévision depuis plusieurs jours...
« Les cartes sont complétement redistribuées, observe Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport. Pourquoi ne pas voir un Français inquiéter Nibali dans ces deux prochaines semaines ? Il pourrait très bien y avoir une invasion française sur ce Tour, ce qu’on n’a pas vu depuis très longtemps. Au classement par équipes, c’est l’AG2R-La Mondiale qui a pris le pouvoir. Au classement des jeunes, c’est Romain Bardet. Voeckler est lui deuxième au classement de la montagne. La présence française risque d’animer ces prochains jours et de rendre ce Tour encore plus vivant. »
Guimard : « Les Français capables de s'affirmer »
Pour espérer succéder à Bernard Hinault, dernier Français vainqueur du Tour de France en 1985, la jeune classe tricolore va devoir freiner les ardeurs de Nibali. Mais aussi refaire son retard sur l’Australien Richie Porte (2e, à 2’23) et l’Espagnol Alejandro Valverde (3e, à 2’47). Un défi de taille mais pas forcément insurmontable. « Nibali n’a pas écrasé le Tour, assure Guimard. Il n’a pas une avance si énorme sur ses poursuivants au classement. Il n’a mis personne KO sur la dernière ascension du jour. Une course n’est jamais finie. Il y a encore deux semaines, il peut se passer énormément de choses.
Le Tour n’en sera peut-être que plus important parce que des nouveaux noms arrivent. D’autres champions vont s’affirmer. Et on a la chance d’avoir des Français qui sont capables de s’affirmer sur ce Tour, justement parce qu’ils n’auront plus le complexe d’un Contador ou d’un Froome. » Reste maintenant à le prouver. Après une journée de repos, le rendez-vous est fixé à Besançon, mercredi, pour la 11e étape. Avec qui sait, la légende à l’horizon…
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