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Tour de France 2025: comment le vent et les bordures pourraient bouleverser la 1re étape autour de Lille

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La première étape du Tour de France 2025, longue de 185km autour de Lille ce samedi, pourrait être animée par des bordures si le vent s'invite comme prévu à la fête. De quoi pimenter un peu plus ce grand départ.

Et si la météo venait jouer d'entrée un mauvais tour aux 184 coureurs engagés sur le Tour de France 2025 ? Dès le départ réel programmé ce samedi à 13h40 depuis la métropole lilloise, des nuages bas devraient être de la partie, et venir concurrencer le soleil, mais c'est ensuite que les choses pourraient sérieusement se corser.

Selon les dernières prévisions météorologiques, les chances sont grandes de voir cette première étape promise à un sprinteur se terminer sous la pluie, avec une arrivée programmée à Lille entre 17h36 et 17h58 d'après les calculs horaires de l'organisation. De quoi pimenter un peu plus un final annoncé électrique avec plusieurs points sensibles dans les cinq derniers kilomètres (ralentisseurs, terre-pleins centraux) et quatre à cinq virages à 90° susceptibles de donner des sueurs froides au peloton.

>>> La 1re étape du Tour de France 2025 en direct

Des favoris déjà piégés ?

Avec l'enjeu de décrocher le premier maillot jaune de ce Tour, la nervosité gagnera toutes les équipes et pas seulement les sprinteurs. Au-delà de la pluie, un vent de sud-ouest d'environ 20km/h est attendu au cours de la journée avec des rafales pouvant atteindre 50km/h. Suffisant pour provoquer d'éventuelles bordures et déjà semer la zizanie dans le peloton ?

"Ça peut totalement arriver", pronostique Jérôme Coppel, ancien coureur et consultant sur ce Tour pour RMC. Pour rappel, l'objectif d'une bordure est de faire casser le peloton en différentes parties. En fonction du vent, une formation choisit un côté de la route et accélère en ne protégeant que ses hommes, en file indienne à droite ou à gauche de la route en fonction du vent, de sorte à laisser les adversaires dans la "bordure".

Ceux qui se retrouvent dans la bordure n'ont plus l'abri du vent et doivent fournir des efforts plus conséquents pour rester au contact. Souvent, ils réalisent une nouvelle bordure et ainsi de suite, afin de profiter de l'aspiration et essayer de se replacer. "Tous les coureurs seront à cran, il n'y aura pas besoin de beaucoup de vent pour que ça casse", appuie Coppel.

"Je m'attends à des cassures, mais je pense tout de même que les favoris seront ultra vigilants. Le risque, ce sera sur les parties dégagées où certaines équipes auront peut-être envie de tenter un coup. Ce n'est pas impossible qu'un leader au général se fasse bêtement piéger." Les organisateurs, qui ont prédit une première semaine de tous les dangers, n'attendent que ça.

Rodolphe Ryo, à Lille