Tour de France: Biniam Girmay accueilli en rockstar à l'arrivée de la dernière étape à Nice

Sur le fil X de l'équipe Intermarché-Wanty, il n'y en a que pour lui. Biniam Girmay est assurément l'un des visages de ce Tour de France 2024. Le coureur érythréen (Intermarché-Wanty) de 24 ans s'est adjugé le maillot de vert de meilleur sprinteur, une grande première pour un cycliste africain. "Veni, vidi, Bini", se congratule son équipe.
À Turin, le 1er juillet, il est également devenu le premier africain noir à s'offrir une victoire d'étape. Une performance rééditée à deux reprises: à Colombey-les-Deux-Églises et Villeneuve-sur-Lot.
Ses prouesses lui ont valu un accueil de rockstar à Nice, où s'achevait l'édition 2024, ce dimanche 21 juillet. "Bini, Bini, Bini", chantaient ses supporters en agitant drapeaux ou parapluies aux couleurs de l'Érythrée et en improvisant des petits pas de danse.
"Il a mis l'Érythrée sur la carte
Cette belle séquence de communion n'a évidemment pas échappé au community manager de la page Intermarché-Wanty. "Biniam Girmay, fierté du pays", a-t-il écrit, avant de s'essayer à quelques mots en érythréen.
"Il a mis l'Érythrée sur la carte, tu vois ce que je veux dire?", s'enflamme un de ses soutiens, lunettes de soleil sur le nez, dans une vidéo publiée par l'écurie. "Bini, je t'aime",
Au pays également, ses performances sont scrutées et ses exploits suivis de scènes de liesse. "Mon père m'a dit qu'à Asmara (capitale de l’Érythrée, NDLR), la foule était en délire. De 14 heures à 17 heures, il n'y avait personne dans les rues, tout le monde était devant le Tour de France", relate l'intéressé dans un sourire.
Un changement de dimension
En l'espace d'une édition, sa deuxième sur le plan personnel, le coureur d'Intermarché-Wanty a changé de dimension. Comme un symbole, plusieurs grands journaux l'ont affiché en une après ses victoires d'étape.
Dans un entretien accordé à L'Équipe, il reconnaît: "C'est plaisant de voir mon nom sur les routes, avec des pancartes qui m'appellent, me font de grands gestes. L'an dernier, personne ne me connaissait".
Aujourd'hui, "je sais bien que ça change mon image", acquiesce l'homme en vert. "Mais pour l'instant, je ne me rends pas compte à quel point." Son retour à Asmara lui en donnera une petite idée.