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Tour de France femmes: Jeannie Longo pointe des équipes qui "n'ont pas le meilleur niveau international"

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Pour expliquer les différentes chutes depuis le début du Tour de France Femmes, Jeannie Longo, lauréate à trois reprises de l'épreuve dans les années 1980, pointe du doigt le niveau de certaines formations, qui n'ont pas leur place sur la course selon elle.

Elle reste la figure emblématique du cyclisme féminin. Triple lauréate du Tour de France dans les années 1980, Jeannie Longo est la dernière lauréate de l'épreuve en 1989, sous l'appellation officielle des organisateurs de la Grande Boucle. Si d'autres versions ont tenté de se faire une place dans le paysage ensuite, ASO, la société qui détient les droits du Tour de France, a relancé cette année une course féminine.

Dimanche dernier, 144 concurrentes ont pris le départ, pour 24 équipes respectives. Plusieurs chutes massives ont depuis marqué les esprits. "Il y a, à mon avis, quelques équipes de trop, des équipes n'ayant pas le meilleur niveau international avec des jeunes qui frottent sans marge de manoeuvre, estime Longo dans un entretien à l'AFP. Elles passent avec à peine la place pour le guidon, alors forcément ça touche partout. Certaines ont peut-être un manque d'attention aussi. Des femmes qui rentrent de plein fouet dans un peloton par terre comme lundi, ce n'est pas normal. Selon moi, 144 coureuses au départ, ça fait beaucoup. Mais les chutes arrivent toujours."

"Je nous appelais les petites naines du macadam"

Star du cyclisme féminin dans les années 1980, Jeannie Longo a poursuivi sa carrière bien après, avec de nombreux titres internationaux. Dimanche dernier, elle était dans la voiture de direction de course pour assister à ce Tour de France du renouveau pour les femmes. L'occasion de distinguer les différences avec son époque. "Nous avions les routes complètement pour nous, les motards de la garde républicaine pour les transferts et tout. C'était génial, nous avions le meilleur en matière d'organisation, est revenue Longo. Le public du mois de juillet du Tour masculin était là pour nous aussi. Les deux premières années, les gens ne savaient même pas qu'il y avait un Tour féminin (en lever de rideau, ndlr) car il n'y avait pas eu la communication de cette année."

Ces derniers jours, l'échange tendu entre Marc Madiot et Jeannie Longo a été exhumé, où l'actuel manager de la Groupama-FDJ pointait, dans une émission télévisées en 1987, qu'une "femme sur un vélo c'est moche". "Il a évolué, c'était un jeune homme du peloton. Je pourrais en citer d'autres. Ils étaient quelques uns à ne pas apprécier particulièrement que je sois mise en avant et que les femmes fassent les mêmes choses qu'eux, explique la Française de 63 ans. C'étaient des géants de la route et nous arrivions en petites naines du macadam, comme je nous appelais à l'époque."

GL