Tour de France Femmes: le peloton face à l'étape la plus longue (il a même fallu une dérogation)

Après une étape difficile avec les "chemins blancs" et avant l’arrivée de la montagne ce week-end, le peloton aborde ce jeudi une étape que l’on pourrait appeler "de transition". Un final qui pourrait convenir aux sprinteuses ou aux baroudeuses, deux montées classées en quatrième catégorie. Oui, mais cette étape entre Bar-le-Duc et Saint-Dié Les Vosges fait plus de 175 kilomètres…
Une rareté pour le peloton féminin. "Pour moi c’est une grande première, lance Séverine Eraud, de l’équipe du Stade Rochelais. J’avais fait 150 kilomètres, c’était mon max. On va voir comment l’organisme gère ça. On commence à ressentir la difficulté des étapes."
Les organisateurs ont même dû demander une dérogation à l’Union cycliste internationale, qui limite habituellement les étapes à 160 kilomètres pour les filles. "Ça va être une découverte. Ce Tour est plein de découvertes pour nous. C’est plein de nouveautés, sourit Morgane Coston, coureuse chez Arkéa. J’ai fait une fois 160 kilomètres, mais pas plus. Tout va dépendre du comportement du peloton. Ça peut être une très belle journée comme une journée très galère."
"Ça risque d'être long mais c'est bien"
Car jusqu’ici, le Tour a été marqué par les chutes, les ennuis mécaniques et la difficulté à s’extirper du peloton. "C’est long, mais ça dépend de comment ça court. Si ça roule fort dès le départ, ça va être compliqué. Si ça temporise avec une échappée, ça devrait aller", appuie Séverine Eraud.
Marie Le Net, de l’équipe FDJ-Suez-Futuroscope n’a, elle non plus, jamais parcouru cette distance. "J’espère que ça ne va pas être trop intense, avec plus d’opportunités pour des échappées, lance-t-elle. Ça va être une longue journée sur le vélo, on va rester longtemps sur la selle aujourd’hui… C’est bien d’avoir ça de temps en temps, ça ne peut que nous servir, ça risque d’être long mais c’est bien."