Tour de France femmes: le coup de gueule de la championne d'Europe après l'avalanche de chutes

Elle a bouclé sa journée en colère. Et elle ne s’en est pas cachée. Ellen van Dijk a poussé un coup de gueule après la deuxième étape du Tour de France femmes, marquée lundi par une avalanche de chutes entre Meaux et Provins. "On est sur le Tour de France, pas sur Zwift. Espérons que le peloton se souviendra qu’on ne peut pas passer à travers les gens ici", a écrit la championne d’Europe de 37 ans.
Zwift, l’un des principaux sponsors de l’épreuve, est un programme d’entraînement en ligne qui permet aux cyclistes de s’affronter à distance en pédalant sur un home trainer. Un monde virtuel dans lequel il n’est pas nécessaire de freiner dans les descentes et où il est possible de passer à travers ses concurrents sans les faire tomber…
"Je n’ai jamais vu ça"
Après cette journée mouvementée sur les routes de Seine-et-Marne, la championne de France Audrey Cordon-Ragot, a également exprimé son exaspération: "Je n’ai jamais vu ça! Il n’y a pas de respect des équipes. On essaye de rouler ensemble et il y a toujours quelqu’un qui arrive là où il n’y a pas de place. Je n’ai jamais vu autant de chutes depuis le début de la saison, c’est affolant!"
L’accident le plus spectaculaire de la journée s’est produit à environ 25km de l’arrivée. Marta Cavalli en a fait les frais. L’Italienne, deuxième du dernier Giro et annoncée comme l’une des favorites de ce Tour féminin, a été percutée de plein fouet par l’Australienne Nicole Frain. Victime d’un traumatisme crânien, elle a dû abandonner, comme d’autres concurrentes.
"Ça n'a jamais été mon intention"
Critiquée pour son manque de maîtrise, Nicole Frain a réagi en postant un message sur les réseaux sociaux. Sans un mot pour Marta Cavalli. "Aujourd’hui ne s’est pas passé comme je l’espérais, a expliqué la championne d’Australie. C’était mouvementé et je ne me sentais pas à l’aise. Après avoir travaillé dur pour revenir dans le peloton avec ma coéquipière, nous l’avons rejoint. Malheureusement, je n’étais pas au courant des chutes. Ma coéquipière est partie sur la gauche de la route, mais je n’ai pas eu l’occasion de faire la même chose car je ne l’ai pas vu. Je me suis écrasée par-dessus les cyclistes au sol et j’ai fait de mon mieux pour les éviter, mais je n’avais nulle part où aller. Naturellement, cela n’a jamais été mon intention et je suis désolée pour les personnes impliquées. J’ai mal moi aussi. J’ai de la chance de pouvoir remonter sur mon vélo."