Tour de France: "Il fallait essayer...", la déception de Bardet

Deux jours après sa grosse défaillance survenue dans le col du Portet, Romain Bardet est parti à l'attaque dès le Tourmalet ce vendredi lors de la 19e étape du Tour de France. En quête d'une victoire d'étape, il n'a pas pu faire mieux qu'une troisième place.

Attaquer pour oublier. Ses espoirs de podium envolés, Romain Bardet a eu à cœur de tout donner ce vendredi lors de la 19e étape du Tour de France entre Lourdes et Laruns. Après avoir placé une première banderille à 100km de l’arrivée, le leader de la formation AG2R La Mondiale s’est démené tout au long de la journée, notamment avec l’Espagnol Mikel Landa, pour tenter de distancer les cadors du peloton et s’offrir une victoire d’étape qui aurait été pour lui synonyme de lot de consolation. Mais encore une fois, l’Auvergnat est tombé sur plus fort que lui. Repris avec Landa par le groupe maillot jaune à 21km du but, il a finalement vu le Slovène Primoz Roglic l'emporter.

"J'ai fait le maximum. J'ai cru à la victoire jusqu'au bout. Mais il n'y a rien à faire contre des rouleurs comme Roglic ou Dumoulin. Je ne sais pas ce qu’il aurait fallu faire de plus sur ce Tour. Ça n’a pas voulu sourire. C'est très décevant, mais c'est comme ça. J'avais décidé d'attaquer dès le Tourmalet pour essayer de prendre un peu de plaisir sur ce Tour, car ce n'était pas trop le cas depuis le début. Et là ça allait un peu mieux", a-t-il confié après l’arrivée, un brin fataliste. Troisième de l’étape derrière Geraint Thomas et, donc, Roglic, il récupère au passage une place au classement général et se glisse au 7e rang à deux jours de l’arrivée finale aux Champs-Elysées.

"Il fallait essayer"

Mais Bardet voulait surtout lever les bras. "Je passe encore à côté d'une victoire d'étape. Une fois qu'on perd 15 mètres sur Roglic, c'est impossible de rentrer. C’est malheureux. Il ne faut pas que les jambes pour gagner, il faut aussi de la réussite. J’étais loin au général, je n'allais pas attendre. Avec un col aussi difficile que le Tourmalet, c'était l'étape ou jamais pour faire les grandes manœuvres. On a essayé avec Landa. Il fallait essayer. C'était bien d'être à l'avant de la course et d'avoir été enfin un acteur", a-t-il poursuivi, soutenu par son manager Vincent Lavenu. "Romain s’est battu comme un beau diable, il a tout tenté", a tenu à saluer ce dernier au micro de RMC.

"Il y a eu beaucoup de rebondissements. On aurait évidemment préféré une victoire de Romain, mais il n’y a rien à regretter, il a tout donné. Il faut accepter ce sort. Les Sky ont très bien géré l’affaire. On aurait bien aimé conclure par une victoire. Ça s’est joué à pas grand-chose", a-t-il confié. Septième du général, Bardet a en théorie peu de chances de gratter des places samedi lors du contre-la-montre individuel, entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette, un exercice qu’il n’affectionne pas particulièrement.

RR avec GQ, YP, JFP et PYL