Tour de France: "La dernière chance", Démare vise la victoire mardi après avoir échappé à la disqualification dans les Pyrénées

Son programme post-conférence de presse ce lundi 15 juillet: "bien dormir, manger" et "essayer de débrancher". Pour Arnaud Démare, cette journée de repos au cœur du Tour de France tombe à pic. Car il "revient de loin". La veille, le coureur d'Arkea-B&B Hotels a conclu l'étape entre Loundenvielle et le Plateau de Beille sur les rotules, 52 minutes et 37 secondes après Tadej Pogacar.
Elle a même failli être sa dernière cette année. Arnaud Démare ne doit son salut qu'à 45 petites secondes de marge, sans lesquelles il aurait été disqualifié. Il s'en sort bien: compte tenu de la difficulté de ce tracé pyrénéen, les organisateurs avaient allongé les délais de 2%.
Si le sprinteur a été contraint de "vider la cuve" pour sauver sa peau, c'est notamment parce qu'il a commis une erreur stratégique durant l'étape, selon son propre aveu, lorsqu'il s'est extrait du groupe dans lequel il se trouvait.
"J’ai fait toute la vallée seul, donc j’ai dépensé plus d’énergie. Très mauvais choix, mais à la base je me sentais mieux qu’eux. Mais ils ont très bien monté la dernière", reconnaît Arnaud Démare, qui estime avoir également "trop géré la première montée".
"Il va falloir tenter notre chance"
Son sauvetage in extremis lui a valu les félicitations de ses équipiers. "Forcément, quand on passe aussi près…", admet le coureur de 32 ans. "Mais eux aussi étaient sacrément entamés quand je suis arrivé dans le bus. Quand on voit Gaudu et Bardet à 30 minutes, ça montre l’intensité de l’étape. Elle a fait des dégâts à tous les étages et, derrière, c’est sauve qui peut."
Heureusement pour Arnaud Démare, la prochaine étape qui se profile mardi, entre Gruissan et Nîmes (187 km), colle davantage à son profil de sprinteur. L'intéressé y voit une "nouvelle chance" de décrocher une victoire. "La dernière", car "après c'est plutôt punchy".
"Il va falloir tenter notre chance. Toutes les étapes qui arrivent au sprint, on se les met en tête. Le Tour, c’est tellement d’aléas et de risques. Même hier (dimanche) matin, je me disais on verra ce soir", poursuit-il.
Les "stocks d'énergie" seront-ils suffisamment remplis pour qu'Arnaud Démare décroche une nouvelle victoire française sur ce Tour? La question reste ouverte, mais le coureur a déjà par le passé su repartir de plus belle après une étape compliquée. Et puis après tout, il reconnaît lui-même "prendre du plaisir dans la souffrance" aux côtés de ses équipiers.