
Tour de France : mais que font les principaux Français ?

Pierre Rolland - -
Romain Bardet (12e à 2’11’’)
Premier Français du Tour de France l’an passé (15e), Romain Bardet est toujours en course pour rééditer une telle performance cette année. Si le jeune grimpeur de l’équipe AG2R La Mondiale (23 ans) occupe une prometteuse 12e place au général et a réussi à terminer l’étape de ce jeudi dans le peloton principal, son état physique inquiète en raison d’une chute survenue à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. « Ce n’est jamais bon pour la carcasse de tomber parce que j’ai tapé fort, explique-t-il. Comme quoi on peut passer sans encombre une étape piégeuse hier et sur une étape plus calme comme aujourd’hui aller à la faute. Je suis un peu handicapé vis-à-vis de ma jambe gauche mais j’espère bien me reposer pour que ça aille mieux. »
Thibaut Pinot (21e à 3’24’’)
C’est LA mauvaise surprise de la journée. Après avoir passé sans souci les pavés nordistes mercredi, Thibaut Pinot s’est fait piéger « comme un bleu » ce jeudi, lors d’une étape sans difficulté apparente. Bilan, une dégringolade aussi cruelle qu’inattendue (de la 15e à la 21e place) et 59 secondes de perdues. Si le coureur de la FDJ.fr, 10e en 2012, estime que c’est « bête » mais pas « démoralisant », ce n’est pas l’avis de Luc Leblanc : « Une minute si, c’est grave ! Maintenant qu’est-ce qu’il peut viser ? La seule solution pour lui est de viser une étape et de laisser tomber le général. Il n’y a que comme ça qu’il pourra combler le temps perdu ».
Jean-Christophe Péraud (23e à 3’29’’)
« Une journée de gagnée ». Voilà ce que doit sans doute se dire Jean-Christophe Péraud ce jeudi soir. L’expérimenté coureur d’AG2R La Mondiale (37 ans) a vécu la veille une 5e étape galère, terminée à 3’46’’ à cause d’une crevaison. Neuvième lors de sa première participation sur le Tour en 2011, le vice-champion olympique 2008 de VTT a déjà grillé tous ses jokers. Pour remonter au général, il faudra sans doute qu’il force sa nature et passe à l’attaque lorsque la route va s’élever.
Pierre Rolland (35e à 6’17’’)
Il n’avait franchement pas besoin de ça ! Après avoir déjà laissé filer de précieuses minutes lors des premières étapes anglaises, Pierre Rolland a remis ça ce jeudi entre Arras et Reims. Le leader d’Europcar pour le général (10e en 2011 et 8e en 2012), qui avait pourtant bien géré l’étape des pavés mercredi, a été pris dans une bordure et a concédé 59 secondes. Très loin des cadors au classement, il devrait désormais se concentrer sur une victoire d’étape et la quête du maillot à pois.
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Gallopin, un quasi sans faute
Si l’on avait dit à Tony Gallopin qu’il pointerait à la 7e place du classement général au terme de la 6e étape, devant Valverde, Contador ou Rui Costa, le Français aurait signé immédiatement. Placé à Sheffield (5e) et Aremberg (18e), le vainqueur de la Clasica San Sebastian la saison dernière, fait mieux que tenir son rang. A seulement 1’45’’ de Vincenzo Nibali, le coureur de Lotto-Belisol peut même rêver du Maillot Jaune s’il prend la bonne échappée lors des trois prochaines étapes, qui conviennent bien à ses qualités de baroudeur capable de bien passer les bosses.