Tour de France: touché à l'arcade et au genou, Fuglsang déjà amoindri?

On dit souvent que le Tour de France ne se gagne pas la première semaine, mais qu'il peut se perdre. Une maxime que doit aujourd'hui maudire Jakob Fuglsang. S’il n’a pas encore course perdue, le leader danois de la formation Astana a vécu un calvaire lors de la première étape remportée à Bruxelles par le Néerlandais Mike Teunissen (Jumbo-Visma).
A 18 kilomètres de l’arrivée, il a été pris dans la première chute de ce Tour 2019. Les images TV l'ont montré contusionné, un filet de sang descendant de l'arcade sur le visage. Le maillot déchiré sur l'épaule droite et le coude droit touché, il a été attendu par pas moins de quatre équipiers. Une aide précieuse qui lui a permis de reprendre place au sein du peloton avant l’emballage final, à l’approche des dix derniers kilomètres. Le Danois a ensuite été pris en charge par les équipes médicales du Tour après avoir franchi la ligne d’arrivée.
"Plutôt rassurant", d'après Vinokourov
Après s’être fait poser trois points de suture à l’arcade, Jakob Fuglsang doit encore passer une radio pour son genou droit. "Le docteur vient de m'appeler, c'est plutôt rassurant. On attend des examens pour son genou droit, il va faire une radio. Ça va, c’est comme ça. Ce n'est jamais bon de tomber en début de Tour, c'est dommage. Mais c'est comme ça. Dans le Tour, il faut aussi un peu de chance. On va faire au mieux. Je pense que ça va aller", a déclaré le manager de l'équipe Astana, Alexandre Vinokourov.
Avec les absences cette année de Christopher Froome et Tom Dumoulin, Fuglsang fait partie des favoris pour la victoire finale. A 34 ans, le grimpeur scandinave vient de remporter le Critérium du Dauphiné et sort surtout d’une campagne de classiques fabuleuse, couronnée d’un sacre sur Liège-Bastogne-Liège.
Une chute a priori sans gravité pour Thomas
Très attendu, il peut compter sur des équipiers de luxe (Pello Bilbao, Gorka Izagirre, Alexey Lutsenko, Luis Leon Sanchez…). Autant de coureurs expérimentés et en forme qui lui seront à nouveau précieux dimanche sur le contre-la-montre par équipes de 27,6 kilomètres programmé dans les rues de Bruxelles. Fuglsang en saura alors plus sur sa forme et les conséquences de sa chute. Car le contre-la-montre par équipes est une épreuve qui ne pardonne pas.
Elle est aussi importante aux yeux de la formation Ineos, qui compte sur Geraint Thomas et Egan Bernal pour à nouveau triompher cette année sur les Champs-Elysées. Problème, Thomas a lui aussi été pris dans une chute, celle survenue dans le final. Son équipe s’est toutefois voulue rassurante. "Il a pu remonter sur le vélo et terminer l'étape. Au retour au bus, il a dit que ça allait", a-t-elle indiqué. "Je vais bien. L’essentiel, c’est qu’il n’y a pas dégâts", a confirmé le principal intéressé.
Du côté des Français, Romain Bardet a lui vu l’un de ses soldats chez AG2R La Mondiale, Benoît Cosnefroy, goûter au bitume. Le jeune coureur français de 24 ans doit se faire poser des points de suture au menton. Là encore, pas une bonne nouvelle à la veille du contre-la-montre par équipes, qui pourrait déjà établir une certaine hiérarchie.