
UCI: les explications de Lappartient sur le nouveau calendrier

David Lappartient, président de l'UCI - ICON SPORT
Les principales dates
Milan-San Remo : 8 août
Tour de France : 29 août-20 septembre
Giro : 4-25 octobre
Liège-Bastogne-Liège : 4 octobre
Tour des Flandres : 18 octobre
Vuelta : 20 octobre-8 novembre
Paris-Roubaix : 25 octobre
Tour de Lombardie : 31 octobre
La création de ce calendrier
"Si on avait repris début juin ou début juillet, il y aurait eu des problèmes. Des coureurs ont pu rouler notamment en Belgique. Dans d’autres pays, comme la France, ce n’est pas le cas. Des différences se sont créées entre eux. En reprenant début août, les coureurs ont quatre mois pour revenir à leur meilleur niveau. Ce calendrier a été approuvé à l’unanimité. C’est un projet à date qui pourrait évoluer en fonction de l’évolution de la pandémie. On a mis en place un concentré, en trois mois, de toutes nos plus belles courses de vélo. L’enjeu : qu’elles se tiennent. Sinon, la situation pourrait être plus compliquée pour notre sport."
Le Giro et la Vuelta en même temps
"Elaborer un calendrier sans contraintes était impossible. Pour éviter les chevauchements, il aurait fallu repousser la Vuelta à mi-novembre. Des difficultés se seraient alors posées car, en passant par les Pyrénées, il y a trop de risques climatiques (chutes de neige) et trop de contraintes avec les jours qui se terminent plus tôt et la luminosité qui baisse. La Vuelta a demandé de réduire la durée de sa course pour limiter ce chevauchement avec le Giro. Ce n’est pas idéal mais c’était le compromis possible."
Un mois d’octobre très dense
"Faire chevaucher le Tour des Flandres et Paris-Roubaix pendant le Tour d’Italie, ce n’est pas idéal non plus mais on ne s’adresse pas au même type de coureurs. Le Tour des Flandres ne peut pas se dérouler en août en Belgique et Paris-Roubaix draine plus de 5.000 spectateurs. En septembre, c’est le Tour de France et les Mondiaux. La seule solution était donc un chevauchement pendant le Giro, qui souhaitait maintenir sa durée initiale. Ça ira donc de pair avec des dimanches où le Tour d’Italie aura un peu de concurrence. Les équipes professionnelles pourront être sur trois fronts en même temps. Les coureurs n’auront pas couru, ils auront tous envie de le faire."
Le Tour de France maintenu, quelle place pour les spectateurs ?
"La règle a été édictée par le Premier ministre: pas plus de 5.000 personnes (jusqu’en septembre, ndlr). Elle devra s’appliquer. C’est aux organisateurs de veiller au respect de ces dispositions prises par les autorités. Une étape de vélo fait 200 kilomètres, comment placer les 5.000 personnes ? A l’arrivée, tout le long du parcours ? Il reste des questions à éclaircir. On ne souhaite pas un Tour de France restreint mais si c’est la condition pour qu’il puisse se dérouler, les organisateurs, avec l’appui des collectivités locales, sauront mettre en place tout ça."
La mise en place d’un protocole sanitaire dans le peloton
"C’est un sujet majeur pour nous. Nous avons décidé de la mise en place d’un groupe spécifique pour répondre à ces questions. Il sera dirigé par le professeur Bigard, notre directeur médical. Il travaillera avec deux médecins d’équipe, des organisateurs, des équipes, des coureurs... Tous ceux qui peuvent apporter de l’expertise dans ce domaine. Quelle conduite à tenir si un cas de coronavirus est avéré ? Quelles sont les obligations des organisateurs en matière d’espacement des spectateurs ? Des questions sur lesquelles nous travaillons. Les conclusions sont attendues au plus vite."