
Vuelta: le gros coup de gueule de Miguel Angel Lopez contre la Movistar
La 19e étape de la Vuelta a offert de nombreux rebondissements. La belle victoire du Français Rémi Cavagna restera dans les mémoires, mais la polémique du jour concerne les favoris. Cent kilomètres après le départ, une chute massive a mis au sol le leader du classement général, le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma), et le quatrième, le Colombien Miguel Angel Lopez (Astana). Le moment choisi par la Movistar pour accélérer le rythme du peloton, une décision contraire à l'esprit du cyclisme qui veut habituellement qu'on ne profite pas d'une chute d'un favori pour tenter de le distancer.
"Un manque de respect"
Miguel Angel Lopez était particulièrement énervé après avoir passé la ligne d'arrivée. "Le comportement de la Movistar est un manque de respect pour le leader de la Vuelta, a jugé le Colombien dans des propos rapportés par le quotidien Mundo Deportivo. Ils se comportent toujours stupidement, c'est leur façon de faire. C'était irrespectueux pour le maillot rouge." La Movistar possède dans ses rangs le deuxième du général, Alejandro Valverde, et le troisième, Nairo Quintana.
Leur attitude n'est visiblement pas une surprise pour Lopez. "Nous étions une vingtaine au sol, et ils sont toujours à profiter de ce genre de situations, souligne-t-il. Ce n'est pas la première fois, on l'a déjà vu dans d'autres courses. C'est sa façon de faire (à Alejandro Valverde, ndlr). Quel champion du monde nous avons. Ils font toujours les idiots. On verra si un jour ils peuvent gagner une course en attaquant normalement."
La Movistar se justifie
La Movistar s'est défendue en expliquant avoir prévu depuis le matin d'attaquer après la descente dans laquelle a chuté Roglic. "Nous avions toujours prévu d'attaquer avec l'arrivée des vents de côté et nous avions pris la tête du peloton pour ça, a expliqué le directeur sportif Jose Luis Arrieta. Nous avons passé des heures et des heures à faire des reconnaissances. Je n'aime pas les chutes évidemment, mais nous avons perdu des courses à cause de ça. Je ne leur ai dit de s'arrêter que quand l'UCI a annoncé que les coureurs pouvaient s'aider des voitures pour revenir." Il reste deux étapes au programme de la Vuelta.