Droits TV: "Soyez vraiment prudents dans vos projections", les préconisations de la DNCG aux clubs pros

A partir du 27 mai prochain, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) entamera sa série de rendez-vous traditionnels de fin de saison avec les clubs de football professionnels, dont ceux de Ligue 1. Comme l’année dernière à la même époque, aucune visibilité n’existe concernant la principale source de revenus des clubs: les droits TV domestiques.
En attendant de voir sur quoi va concrètement déboucher le plan de Nicolas de Tavernost, nouveau directeur général de LFP Média, la DNCG, via son président Jean-Marc Mickeler, a demandé aux clubs ces derniers jours de mettre le chiffre "0" sur cette fameuse ligne de recette. L’année dernière, avant l’accord avec DAZN, Mickeler avait demandé d’indiquer la même somme que la saison précédente. Mais vu que le montant s’était avéré inférieur, il a jugé bon de ne plus se projeter tant que le business plan des droits TV n’est pas clairement établi.
La DNCG espère que les clubs seront raisonnables
Sauf que ce "0" a un peu crispé au sein des clubs. Lors des dernières réunions du bureau de la LFP ou en collège, plusieurs présidents se sont émus de cette recommandation. Indiquant, à juste titre, que la LFP touche toujours de l’argent grâce à ses droits internationaux (qui ont récemment augmenté), au match de L1 de beIN Sports du samedi 17h, mais aussi au naming de la L1 très rémunérateur (30 millions d’euros annuels grâce à McDonald's).
Il n’y aura donc pas exactement "0" dans la fameuse ligne de recette. Face à cette crispation des clubs, Jean-Marc Mickeler a voulu préciser sa pensée: "Soyez vraiment prudents dans vos projections", leur a-t-il finalement recommandé en substance lors des derniers échanges. Car il est important de rappeler que ce n’est pas la DNCG qui élabore le budget des clubs. En revanche, c’est elle qui le valide. Chaque club est donc libre d’établir son budget, encore faut-il qu’il soit financé pour pouvoir s’engager sur la saison suivante.
En clair, chaque club devra s’assurer que son actionnaire couvre les sommes engagées. Si, par exemple, un club se projette avec des revenus issus des droits TV domestiques de 10 millions d'euros, mais qu’au final il n’en touche réellement que 7, l’actionnaire devra pouvoir combler la différence. La DNCG regardera donc de très près chaque ligne de budget et espère que les dirigeants des clubs seront raisonnables, avec une baisse généralisée des masses salariales.