Allemagne: Ter Stegen, toujours n°2, explique sa situation "difficile"

Il a beau être le numéro 1 au Barça, être considéré comme une référence à son poste, et avoir d'ailleurs été nommé avec Ederson et Alisson Becker pour le prix de meilleur gardien de l'année, Marc-André ter Stegen (27 ans) ne reste, aux yeux de Joachim Löw, qu'une doublure. En effet, aussi performant soit-il en Catalogne, le portier demeure toujours numéro 2 en sélection allemande, devancé dans la hiérarchie par l'inamovible Manuel Neuer (33 ans), qui a pourtant vécu quelques saisons difficiles.
Une situation qui interpelle régulièrement les observateurs outre-Rhin, mais aussi... l'intéressé. Dans une interview accordée à T-online, Ter Stegen - et ce n'est pas fréquent - n'a pas caché sa frustration. "Bien sûr que la situation est difficile pour moi, confie le gardien blaugrana. Vous donnez le meilleur de vous-même, mais vous n'êtes pas là où vous devriez être..." Pour autant, l'ancien poulain du Borussia Mönchengladbach ne s'en rend pas malade.
"Le foot est une chose, mais l'aspect humain est une chose plus importante encore"
"Je crois qu'avec le temps, j'ai trouvé la réponse à ce problème, poursuit-il. J'ai revu mes priorités. Je veux bien entendu obtenir le plus de succès possibles et devenir le numéro 1 en équipe nationale, mais pas à n'importe quel prix. Le football est une chose, mais pour moi, l'aspect humain est une chose plus importante encore. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir et dire: 'Tu as travaillé honnêtement, tu n'as jamais caché tes ambitions, mais tu es toujours resté correct et ne l'a jamais joué de manière sale en coulisses'."
S'il veut la place du calife, Ter Stegen n'est donc pas du genre Iznogoud. Et refuse d'entrer en conflit avec Löw, ou avec un Neuer qu'il respecte. "Nous avons une bonne relation, explique-t-il, une relation professionnelle. Les entraînements (en sélection) sont toujours d'un niveau très élevé, chacun permet à l'autre de se surpasser. Comme je le disais, il est important que chacun d'entre nous traite l'autre correctement. Et à la fin, le coach ne peut de toute façon en choisir qu'un..."