Coronavirus: pas d'unanimité en Allemagne autour de la reprise de la Bundesliga

La reprise de la Bundesliga pourrait bien donner le La au reste du football européen. Contrairement à la France, l'Allemagne a validé le retour à la compétition et la saison reprendra dès samedi 16 mai. Si les téléspectateurs se réjouissent de pouvoir regarder du sport, cette décision a aussi donné lieu à plusieurs polémiques.
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Habitué des drôles de dames dans "l'After Foot", Polo Breitner a fait le point sur la situation en Bundesliga lors de son passage dans l'émission "Direct Rothen" ce vendredi. Tout n'est pas rose.
Le poids des régions
Le spécialiste du football allemand a d'abord rappelé pourquoi le gouvernement d'Angela Merkel avait validé la reprise de la saison. Selon lui, état fédéral oblige, la chancelière a cédé face à "l'énorme la pression des régions" pour un retour sur les terrains, même si le citoyen lambda, pas passionné de football, ne comprend pas forcément pourquoi cette décision a été prise.
"Madame Merkel n'a pas été mise devant le fait accompli mais pour faire simple, ce sont les régions qui ont demandé à reprendre le football, a expliqué Polo Breitner. Il faut aussi rappeler que la Ligue allemande, qui gère les deux premières divisions, était prête à reprendre dès le mois d'avril. Cela avait aussi suscité la polémique auprès des médias allemands."
Trois blocs dans le football allemand
La reprise du football a donc bien suscité des interrogations et contestations en Allemagne. Mais au sein du football aussi. Trois blocs très clairs se sont ainsi dégagés. D'un côté, les propriétaires et dirigeants de club ou de la Ligue (DFL) ont rapidement négocier pour une reprise. Christian Seifert, le président de l'instance, a mis en place un protocole très strict pour convaincre les autorités sanitaires de valider la reprise. Les clubs seront donc contraints de passer par une mise au vert avant le premier match puis d'observer une période de quarantaine.
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"Les argentiers du football veulent récupérer le maximum d'argent possible pour faire vivre les clubs professionnels, a encore estimé Polo Breitner. Il y a ensuite le monde des joueurs. Même si le syndicat ne s'est pas exprimé, on sent qu'ils ne veulent pas de passe-droit vis-à-vis du reste de la population. Enfin, il y a le bloc des supporters et des ultras qui estime que l'on ne peut pas reprendre le football. Ils affirment être partie intégrante du football. Une fois de plus, le monde professionnel se déconnecterait de sa base."
La Bundesliga a voulu reprendre à tout prix, quitte à aller contre la volonté des footballeurs ou des supporters. Reste aussi à savoir dans quel état seront les joueurs et si le spectacle proposé ne risque pas d'en souffrir. Premier championnat majeur à reprendre, le foot allemand sera suivi en mondovision.