Ribéry : « Gagner le Ballon d’Or, ce serait le top »

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Du National au titre suprême
« Je me dis que c’est incroyable. Beaucoup de gens pensent que c’est facile, mais pas du tout. Quand j’étais en National, j’ai fait des missions. Tu travailles, tu joues, c’est dur. J’ai galéré. Des fois, j’en parle avec ma femme. On n’avait pas d’argent, on faisait les courses. (rires) Maintenant, s’il faut acheter du lait, j’y vais, mais bon… Venir d’aussi loin, ça aide à ne pas prendre le « melon », je pense que c’est ce qui fait ma force. Dans ma carrière, il y a eu des déceptions, ça fait partie de la vie. Quand on remonte la pente et qu’on arrive au sommet, on apprécie encore plus. J’ai vécu des moments très très durs, mais il faut avancer, regarder devant. Le Bayern m’a beaucoup aidé, ils ne m’ont jamais lâché, et ça a payé. Je pense que je suis même mieux qu’en 2006. J’avais 24 ans, maintenant j’en ai 30. Avant je ne calculais rien, je courais partout, j’étais infatigable. Là, je cours toujours beaucoup, je sens que des fois, c’est un peu plus difficile (rires). »
Le Ballon d’Or dans un coin de la tête
« Je savais que vous alliez m’en parler ! (rires) Je serais déçu de ne pas être dans le top 5. J’ai réalisé ma meilleure saison à titre personnel et collectivement, on a déjà gagné deux trophées qui sont très importants. On en a un troisième à aller chercher. Ça a été une année complète pour moi, avec le Bayern et l’équipe de France. Je suis très heureux, mais on verra bien. J’en ai envie, mais il y a beaucoup de joueurs qui peuvent le gagner. Des joueurs comme Ronaldo, Messi et d’autres. Faire partie de ce monde-là, c’est déjà très bien. Pouvoir le gagner, ce serait le top. Ce n’était plus une priorité, mais maintenant les gens en reparlent. Cette saison, on a tous été très forts. Si on gagne la Coupe d’Allemagne, on aura tout gagné, donc ce ne serait pas anormal qu’un joueur de l’équipe l’ait, mais ce ne n’est pas à nous de juger. »
Jupp Heynckes, le mentor
« C’est un mec extraordinaire. Un entraîneur de haut niveau, qui connaît très bien le football. Il n’y a jamais eu le moindre problème avec lui. On a eu une très bonne relation tout de suite, il a su me redonner confiance, me redonner du plaisir à jouer. Depuis qu’il est arrivé au club, je suis au top et ça fait du bien. C’est quelqu’un qui parle beaucoup aux joueurs, qui leur donne confiance, et il nous connaît très bien. Il sait comment il faut me prendre, il sait ce dont j’ai besoin, il est toujours très attentifs aux petits détails qui sont importants. Si on arrive à réaliser le triplé, il partira vraiment en beauté, mais c’est sûr qu’il va beaucoup nous manquer. Il a été un peu triste qu’on lui annonce son successeur si rapidement (Pep Guardiola, ndlr). Mais il l’a bien géré. Nous, joueurs, on l’a bien géré aussi. On a montré qu’on voulait faire quelque chose pour lui. On ne voulait pas le lâcher, on a senti qu’il était un peu triste par rapport à ça, et on a continué à faire du bon travail. »
Le triplé avant Guardiola ?
« J’espère vraiment prolonger. Je pense que j’aurai rapidement un rendez-vous avec mes dirigeants. En tout cas, j’ai envie de continuer. Je souhaite finir ma carrière ici. Ca fait six ans, je me sens bien dans mes chaussures, je m’éclate, je suis dans ma bulle. Ma femme et mes enfants sont très heureux aussi. Je ne me vois pas quitter le Bayern. Si je peux faire dix ans ici, ce serait magnifique. C’est vraiment comme une famille, et ça se ressent sur le terrain. On est en course pour un triplé, il n’y pas un club qui l’a fait en Allemagne encore, donc ce serait bien. On va tout faire pour y arriver. L’année prochaine, ce sera avec Guardiola. C’est un coach, il va venir avec ses trucs. On n’est pas Barcelone, on est le Bayern, il devra faire avec. Peut-être qu’il va apporter des détails qu’il faisait avec Barcelone, peut-être qu’il va changer de tactique, je ne sais pas. On est aussi une équipe qui aime avoir le ballon, il va sans doute travailler en fonction de ça. »
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