"C'est passé comme une lettre à la Poste": Niakhaté et l'OL ne digèrent pas l'absence de carton rouge contre Stassin après sa faute sur Tolisso

Sans aggressivité, ni rancoeur. Mais toujours une part d'incrédulité. Moussa Niakhaté (29 ans), défenseur de l'OL, s'est exprimé posément ce jeudi en conférence de presse à deux jours de la réception de Rennes, samedi (21h05, 31e journée de Ligue 1). L'international sénégalais (17 sélections) explique avoir ressenti un sentiment de "honte" après les deux défaites de la semaine dernière sur les terrains de Manchester United (5-4 a.p.) en Ligue Europa, puis Saint-Etienne (2-1) dimanche. Il s'est aussi étonné du scénario de ce revers face aux Verts marqué par l'annulation du carton rouge contre Lucas Stassin après une vilaine semelle sur Corentin Tolisso, victime d'une petite entorse du genou et remplacé après ce geste qui a provoqué une grosse polémique.
"Le match s'est déroulé comme si de rien n'était"
"Des joueurs qui se blessent, ça fait partie du foot", convient Niakhaté. "Ce qui fait mal, c'est le scénario et le fait que le match se soit déroulé comme si de rien n'était, que Corentin Tolisso sorte sur civière et que ce n'est pas très grave, le match continue à 11 contre 11... Il fait une saison extraordinaire donc forcément, ça nous touche parce que c'est un joueur de l'effectif. On est vraiment une famille, on est des frères et ce n'est pas une phrase bateau. On est affecté parce que ça touche l'un des nôtres et qu'il n'y a pas eu de sanction derrière. C'est passé comme une lettre à la poste. Il reste quatre finales et on doit les gagner. On espère que Corentin pourra nous aider le plus tôt possible."
L'international français (28 sélections, 2 buts) pourrait être sur pied dès samedi face à Rennes. Paulo Fonseca, entraîneur lyonnais, prendra sa décision vendredi mais pourrait prendre le risque de lui faire confiance malgré une semaine sans entraînement pour le champion du monde 2018. Moussa Niakhaté veut, lui, conclure la saison avec quatre victoires pour décrocher la Ligue des champions. Et mettre fin à un exercice particulier, comme il le ressent.
"Il s'est passé des trucs fous dans d'autres clubs", sourit-il. "Mais c'est vrai que cette année, beaucoup de choses se passent en dehors du terrain et je ne l'avais pas vécu avant. Je parle par rapport à notre président (John Textor, en conflit avec Nasser Al-Khelaïfi), notre club (interdit de recrutement), sur la manière dont Corentin Tolisso s'est blessé, ce qui se passe avec notre coach (suspendu neuf mois)... Tout ce type d'évènements, ce n'est pas commun. Mais on ne s'est jamais trouvé d'excuse. On a toujours faut bloc, on assume tous ensemble parce qu'on porte le même blason."