Saint-Étienne-Lyon: l’analyse de la direction technique de l’arbitrage assez terrible pour François Letexier et les assistants VAR

Au lendemain d'un derby entre l'AS Saint-Étienne et l'Olympique lyonnais (victoire 2-1 des Verts) très chaud, la FFF a rendu publique ce lundi l'analyse de la direction de l'arbitrage, après le carton rouge annulé pour Lucas Stassin à la 22e minute pour une faute grossière sur Corentin Tolisso.
"Conformément au protocole d'assistance vidéo à l'arbitrage, il appartient à l'arbitre vidéo de définir si la décision initiale prise par l'arbitre est une 'erreur manifeste'. Dans cette situation, la faute commise par le joueur stéphanois n°32 se caractérise par une semelle sur le tendon d’Achille, puis sur le pied du joueur lyonnais, qui provoque ensuite une torsion significative de la cheville de la victime, sans toucher le ballon", décrit d'abord la direction de l'arbitrage.
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La VAR accusée de deux erreurs
"Ainsi, même si la description du geste du joueur stéphanois fournie par l'arbitre central à l'arbitre vidéo est imparfaite, l'envoi des images en bord de terrain n'était pas attendu car la décision de carton rouge pour faute grossière prise initialement par l'arbitre n'était clairement pas une 'erreur manifeste'", poursuit la DTA, estimant donc que François Letexier, qui avait initialement attribué un carton rouge à l'attaquant belge, avait pris la bonne décision et qu'il n'aurait pas dû être sollicité par les assistants vidéo pour revisionner l'action.
"Par ailleurs, face aux images, il aurait été souhaitable de proposer à l’arbitre d’autres angles de caméras (notamment celui de la caméra 'loupe gauche') qui auraient alors permis d'identifier avec davantage de précision la nature du geste et d'éviter que l'arbitre n'infirme sa décision initiale: le carton rouge n'avait donc pas vocation à être corrigé", conclut l'analyse, après avoir longuement détaillé les faits dans un paragraphe factuel précédent ce rapport.
Une description factuelle des faits
"22e minute: alors que le joueur lyonnais n°8 vient de contrôler le ballon de son pied droit pour faire suite à une relance effectuée à proximité de sa surface de réparation, le joueur stéphanois n°32 intervient sur cet adversaire par derrière et sans toucher le ballon, avec la semelle de son pied droit directement sur l'arrière du pied, puis sur le pied de son adversaire. L’arbitre, bien placé, siffle la faute et décide immédiatement d’exclure le fautif pour une faute grossière, considérant que ce geste avait mis en danger l’intégrité physique du joueur lyonnais", écrit la FFF dans son article.
"Il précise à l’arbitre vidéo qu’il a perçu une 'semelle haut' et une 'jambe pliée' de la victime sous l'impact. L'arbitre vidéo analyse les images à partir de cette description et, repérant que le contact a eu lieu plus bas sur la jambe du joueur lyonnais, invite l'arbitre à revoir les images en bord de terrain. À l'issue de ce visionnage, l’arbitre décide de modifier sa décision initiale: il annule l’exclusion et attribue un avertissement au joueur fautif pour comportement antisportif."