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"Il y a une cicatrice", les grands regrets de Jean-Michel Aulas sur sa relation avec Juninho

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Invité de l'After Foot mardi pour les 20 ans de l'émission, Jean-Michel Aulas, ancien président mythique de l'OL, est revenu sur sa relation avec Juninho, légende du club, un peu abimée après son retour difficile comme directeur technique entre 2019 et 2021.

Un come-back achevé dans la douleur. Invité de l'After Foot sur RMC mardi pour les 20 ans de l'émission, Jean-Michel Aulas a exprimé ses regrets sur la manière dont s'est achevé le grand retour de Juninho au club entre 2019 et 2021. Ancien joueur légendaire de l'OL (2001-2009), le Brésilien était revenu dans un rôle de directeur sportif ou technique en 2019. Malgré de jolis coups sur le recrutement (Bruno Guimaraes, Lucas Paqueta...), mais aussi des échecs (le flop Sylvinho, puis une relation conflictuelle avec Rudi Garcia), l'ancien milieu de terrain avaut quitté ses fonctions précipitemment fin 2021, lassé de la lourdeur de ses fonctions.

"Il y a un petit pincement au coeur"

"Dans ma tête, c’était pour trois saisons. J’espère bien finir la saison et à la fin, normalement, c’est fini. (…) Il y a une fatigue mentale énorme. Je ne veux pas dépasser la limite", avait-il lancé en novembre 2021 sur RMC pour annoncer son départ à l'issue de la saison en cours. Mais celui-ci était finalement intervenu seulement quelques jours après. Et Jean-Michel Aulas avait parfois eu des mots un peu durs contre le Brésilien dans les mois qui avaient suivi son départ.

Près de quatre ans plus tard, le dirigeant, qui a quitté ses fonctions de président de l'OL en 2023 après 36 ans à la tête du club, est revenu avec un peu de tristesse sur cet épisode achevé dans la douleur. "A un moment donné, j'ai fait une erreur: j'ai cru qu'il pourrait devenir un directeur technique alors qu'en fait - et je ne comprends pas pourquoi il ne le fait pas -, ce serait un entraîneur merveilleux. Il a tout pour être un des plus grands entraîneurs", a-t-il déclaré.

"Il était fait pour entraîner"

Il reconnaît que la situation s'est un peu dégradée en raison d'un malentendu. "Oui, parce que c'est une histoire de gouvernance", explique-t-il. "Nobody is perfect. Je suis allé le chercher à Los Angeles deux fois... Dans le contexte de gouvernance, il était fait pour entraîner. Je l'ai inscrit, presque de force parce qu'il n'a pas voulu. C'est vrai que la formation est un peu longue. On a cherché au pays de Galles, en Ecosse... C'est dommage parce qu'il avait tellement de qualités. A chaque fois que je repense à Juni, il y a un petit pincement au coeur."

Malgré cette aventure achevée brutalement, Aulas confie toujours discuter avec l'ancienne idole des supporters lyonnais. "Oui bien sûr. Il y a des échanges, on n'est pas reparti en vacances ensemble mais ça viendra sûrement un jour. Oui, il y a une cicatrice."

Regrette-t-il que les choses se soient passées comme ça lors de ce retour chaotique? "Ah oui, totalement", conclut Jean-Michel Aulas, désormais concentré vers un objectif bien loin du sport: devenir le prochain maire de Lyon.

NC