"Ça a dégénéré quand sa famille s’en est mêlée", Benatia déplore les proportions prises par l’affaire Rabiot

Il l’assure encore une fois, Medhi Benatia comptait sur Adrien Rabiot pour la saison 2025-2026 de l’OM. Mais la bagarre entre l’international français et Jonathan Rowe dans le vestiaire marseillais après la défaite à Rennes (1-0), le 15 août dernier, a complètement rebattu les cartes et poussé les dirigeants à vendre les deux joueurs. Dans une interview au Monde, il rappelle son attachement au joueur, tout en déplorant les proportions prises par l’affaire, en orientant son regard vers ses proches.
"On aurait aimé que ça se règle de façon différente"
"Je suis très proche d’Adrien, que j’aime beaucoup", a-t-il déclaré. "Je l’ai toujours dit, avant, pendant et après l’épisode. Mais malheureusement il y a eu cet événement qui, pour moi, est allé trop loin, et a ensuite dégénéré quand sa famille s’en est mêlée… C’est regrettable, parce que c’est une belle personne et un grand professionnel. On aurait aimé que ça se règle de façon différente. Humainement, je suis juste triste de ne plus le voir en arrivant ici… Voilà, je ne lui souhaite que du bon."
Après la bagarre, le club a d’abord écarté les deux joueurs de l’entraînement avant de prendre la décision de les vendre. Cela avait créé la surprise de l’entourage du joueur, d’abord par la voix de son avocat, puis par celle de sa mère et conseillère, Véronique Rabiot. "Qu'est-ce que ça veut dire, 'violence inouïe'? Personne n'a été blessé, personne n'est allé à l'hôpital, il n'y a pas eu de nez cassé, pas de lèvres fendues, pas de point de suture, donc je ne comprends pas bien. 'Violence inouïe', je n'y crois pas", avait-elle lancé sur RTL.
"Il estimait avoir fait le maximum pour recoller les morceaux..."
Dans son interview au Monde, Medhi Bentia assure pourtant que la porte était ouverte pour que l’ancien joueur du PSG puisse rester à Marseille. A défaut, Benatia explique avoir facilité son transfert vers l’AC Milan. "Je n’avais qu’une envie en tête: fermer la parenthèse, pour ne pas traîner le dossier toute l’année", ajoute-t-il. "Soit Adrien se décidait de faire ce qu’il fallait pour qu’on puisse le réintégrer, soit on facilitait les choses pour qu’il aille ailleurs. J’ai discuté avec lui quelques jours avant qu’il ne parte en sélection, pendant une bonne heure. J’ai senti qu’il était attaché à l’OM, mais qu’en même temps il estimait avoir fait le maximum pour recoller les morceaux… Donc c’était mieux d’envisager son départ."
Les circonstances de son transfert en Italie, un après son départ de la Juventus, illustre, selon lui, la relation respectueuse du club pour son ancien joueur, à la sortie d’une saison très convaincante sur le terrain. "Il y avait une sorte de gentlemen agreement dans son contrat", explique Benatia pour justifier l’indemnité relativement faible (sept millions d’euros) récupérée par l’OM. "Jusqu’à fin juillet, il pouvait partir pour une somme minime, parce qu’il était venu gratuitement à l’OM et avait accepté un salaire vraiment bas par rapport à son talent. A l’arrivée, le transfert est intervenu après cette période et a été plus cher, mais en restant raisonnable. C’est aussi une manière de montrer notre reconnaissance."