RMC Sport
Exclusivité

Son intégration, la concurrence en défense, Balerdi, le Real Madrid: Facundo Medina se livre avant le début de la Ligue des champions

placeholder video
Avant de défier le Real Madrid en Ligue des champions (ce mardi à 21h), le défenseur de l'OM Facundo Medina s'est confié au cours d'un entretien à l'émission "Virage Marseille", sur BFM Marseille Provence.

Facundo Medina, vous êtes à Marseille depuis quelques semaines. Comment vous sentez-vous? Vous avez été blessé au début, ce n'était peut-être pas facile de s'adapter en étant loin du groupe…

Après ma suspension (pour la 1ère journée, NDLR) et la blessure, la trêve a été intéressante pour moi, car j'en ai profité pour récupérer ma cheville. On a bien travaillé avec le kiné et le physio. Je suis content d'avoir fait mon premier match officiel ici au Vélodrome (victoire 4-0 contre Lorient), avec tout le monde, avec le résultat et les efforts faits par l'équipe. Je suis trop content.

Qu'avez-vous ressenti sur ce premier match?

Beaucoup de choses. C'est un peu difficile le moment qu'on a passé au début du championnat, on n'a pas très bien commencé. Dans ma tête, j'avais envie d'être avec le groupe, de jouer. Avec la blessure, j'étais un peu dégoûté, mais bon… On apprend toujours des choses, on prend de l'expérience. Avec la manière dont ça s'est terminé (vendredi), gagner les trois points... Je suis trop content pour le groupe et les nouveaux joueurs arrivés.

Contrairement aux trois premiers matchs de la saison, vous avez joué à trois derrière. C'est quelque chose qui va durer?

Ça, il faut le demander au coach (rire)! Tout ce que demande le coach, nous, comme groupe ou comme équipe, on va essayer de suivre et on va tout donner pour que ça se passe bien. On a la qualité pour le faire bien, on a aussi la confiance. Moi, je n'ai pas de problème, on joue à trois, à quatre, il faut s'adapter.

Vous vous verriez être piston gauche, faire les allers-retours?

Piston gauche? Je ne sais pas. Je peux, bien sûr que je peux. Même si tu me mets attaquant, je le fais, je n'ai pas de problème! Jouer latéral dans une défense à quatre, je peux. Central, je peux. Il n'y a pas de problème. Tous les joueurs sont prêts. Certains ont la capacité de jouer à différents postes. C'est un point positif et c'est dur pour le coach de choisir qui joue ou qui ne joue pas. La compétition interne, c'est vraiment bien.

Il y a énormément de défenseurs centraux dans le groupe. Donc on se dit que le coach est peut-être obligé de vous faire jouer à trois défenseurs centraux à chaque match. Sinon, ça fait beaucoup de déçus...

(Il souffle) Ça va être dur pour lui. Mais non, on est un groupe, je le répète. Il y a la qualité des joueurs, mais il y aussi la qualité des joueurs en tant que personne. Pour moi, c'est important. Dans les mauvais moments, c'est important d'être tous ensemble.

En défense, il y a Leonardo Balerdi, votre ami, un joueur avec qui vous partagez la sélection argentine. Qu'est-ce que ça fait d'être à la fois ami avec le capitaine de l'OM et en même temps en concurrence? Comment vivez-vous cela?

Non, non, non, il n'y a pas de concurrence entre nous, on sait d'où on vient. On est vraiment proches et amis, mais dès qu'il fait quelque chose de mal, je suis le premier à lui dire. On est là pour faire du bien à l'équipe, pour gagner, pour le club. Aujourd'hui c'est lui, demain c'est moi… C'est important de rester ensemble.

Il y a un noyau d'Argentins à l'OM avec vous, Geronimo Rulli et Balerdi...

C'est bien parce qu'il y a aussi plein de joueurs qui parlent espagnol. J'écoutais la dernière fois l'interview de Nico Gonzalez à l'Atlético de Madrid. L'Argentin, ça se sent, ça donne la bonne énergie. Ici, avec l'ambiance de fou qu'il y a dans la ville… Et puis tu peux aussi partager le maté avec tes coéquipiers, la nourriture… C'est vraiment important. C'est trop bien.

Il y a une tradition de joueurs argentins à Marseille. Juste derrière nous, il y a une photo de Lucho Gonzalez et Gabriel Heinze qui célèbrent le titre de champion de France avec l'OM en 2010. Les Argentins, il faut aider l'OM à gagner des trophées…

Si Dieu le veut. Je l'espère, vraiment. On travaille pour ça. On va travailler pour arriver à prendre la même photo qu'eux!

Que manque-t-il à l'OM pour aller tutoyer le très haut niveau et faire plus que la deuxième place en Ligue 1 de l'année dernière?

Il faut croire en nous. Même s'il nous arrive des moments comme lors des trois premiers matchs (deux défaites et une victoire, NDLR), il faut vite tourner la page et travailler. Il n'y a pas de secret. Il faut travailler tous les jours, ne rien lâcher, croire en nous, croire en notre coéquipier… Il faut toujours pousser. Je crois en la chance. Mais il faut la provoquer, être toujours positif, se dire dans notre tête que ça va arriver.

Une semaine de gala arrive pour l'OM, avec un match contre le Real Madrid puis contre le PSG. Comment appréhendez-vous?

Le club mérite de toujours jouer ça. Il faut qu'on prenne l'habitude de ça, de jouer contre de telles équipes toute l'année. On connaît la qualité du Real Madrid, car c'est le premier match qui arrive ce mardi. Ce sont des matchs différents. En Ligue des champions, il y a un sentiment différent. Il faut bien préparer. On va pousser pour revenir en France avec un bon résultat.

>> Toutes les infos avant Real Madrid-OM

Ça serait quoi un bon résultat?

Surtout gagner (sourire)! Après, si c'est un match nul, il y a des choses positives.

En Ligue des champions, vous avez gagné contre Arsenal avec Lens (2-1, en octobre 2023). Quelle est la clé dans ce genre de matchs?

On avait gagné chez nous, mais chez eux, après… (il éclate de rire) Il y avait 3-0 à la mi-temps (6-0, score final). A Lens, je crois que le premier but, c'est Arsenal. On perdait 1-0. La clé, à ce moment-là, c'est de ne pas réfléchir, continuer avec le même état d'esprit, jouer avec les mêmes éléments, ne pas changer notre idée de jeu. Il faut croire en nous, en ce qu'on a travaillé dans la semaine. C'était Adrien Thomasson qui avait donné la passe sur le premier but d'Arsenal. Mais on lui a donné la motivation, on était derrière lui, on l'a poussé. Il restait 70 minutes, il fallait y aller à fond. Tu peux perdre, gagner, faire match nul, mais il faut tout donner sur le terrain, ne rien garder. Après, Thomasson a marqué le but de l'égalisation et Elye (Wahi) a marqué le 2-1... Il faut toujours continuer avec notre tempérament, croire qu'on peut faire mal à chaque match

Benjamin Pavard et Nayef Aguerd ont marqué pour leur premier match. Attention, il ne faut pas prendre de retard, vous n'avez pas encore marqué…

Pu***... (sourire). Non, mais je suis content pour eux.

Ça veut dire que face au Real Madrid, c'est vous qui marquez...

Ah, j'espère! Mais ce n'est pas moi qui dois marquer! Si on gagne, même si ce n'est pas moi qui marque… On s'en fout de qui marque, il faut marquer et après on gagne, c'est le plus important.

F.Ga avec BFM Marseille Provence