Le Qatar est-il toujours autant impliqué dans le PSG?

C'est une rumeur qui va et vient en fonction des périodes tumultueuses traversées par le club parisien. Dernier épisode en date : début décembre dans la foulée du match nul concédé au Parc des Princes contre Nantes (1-1). La presse fait alors état d'une volonté de l'Emir de vendre le Paris Saint-Germain.
"C’est complètement faux. Les actionnaires viennent de dépenser 350 millions d'euros pour Poissy, de nouvelles extensions majeures du Campus viennent d’être annoncées, et cherchent à investir des centaines de millions dans un nouveau stade. Le tout en augmentant nos investissements dans le football, le sport et le divertissement, mais apparemment nous cherchons à vendre", commente alors un porte-parole de QSI.
En privé, le discours reste inchangé dans l'entourage de l'Emir. Celui qui dirige le pays n'a pas un suivi quotidien de la vie du club de la capitale. Il garde un œil mais ne veut pas contrôler chaque décision, chaque détail. Il maintient aussi une confiance totale en Nasser Al-Khelaïfi et l'ensemble de l'équipe dirigeante pour assurer cette tâche. Cela inclut l'entraîneur Luis Enrique et le conseiller sportif Luis Campos.
Le Qatar a pu être amené à laisser planer le doute sur ses motivations au PSG lors de périodes difficiles, mais cela s'explique surtout par le fait que le pays a horreur qu'on lui montre du désamour. En coulisses, l'Emir garde un réel amour avec Paris même si un lien particulier a aussi toujours existé avec Londres. Il faudra guetter dans les prochains mois la situation de QSI qui risque prochainement de recevoir encore plus d'argent de ses autres investissements. Sur le sujet du stade, la direction du club n'entend elle pas bouger d'un iota.
Autre acteur en lequel l'Emir laisse une liberté d'action importante: le fonds d'investissement Arctos qui est devenu actionnaire minoritaire du champion de France en titre. Cette collaboration va s'accentuer dans les prochains mois et même les prochaines années. "Arctos a été un partenaire fantastique et sera très important à tous les niveaux aux États-Unis dans les années à venir : la Coupe du monde des clubs 2025, la Coupe du monde 2026, de nouveaux partenaires américains et le nouveau stade", confie une source. Déjà très implanté sur le marché du football mondial, avec un modèle multi-clubs, Arctos entend encore se développer. Après Liverpool ou encore Atlanta, le fonds pourrait jeter son dévolu sur Braga selon nos informations. Le club portugais a accentué son évolution cette saison avec un nouveau centre de formation, une réussite financière, des talents portugais et brésiliens.
Diversifier son économie, loin du gaz
Ce Trophée des Champions organisé à Doha est bel et bien l’occasion rêvée pour le pays de rappeler son investissement sans faille. Comme révélé par RMC Sport, l'Emir du Qatar assistera à la rencontre demain soir. Ce samedi soir, il était présent avec des proches à la traditionnelle séance de veille de match. "Tout le monde est focalisé sur le 'soft-power' alors que si le Qatar voulait vraiment du 'soft-power' il aurait acheté ce match dès le début, et acheté tous les droits médias. Ce n’est pas le cas", précise une autre source.
En effet, le Qatar se retrouve à accueillir ce match qu’en dernier recours, la LFP n’ayant pas eu d’autre choix comme déjà expliqué par RMC Sport. L’option Côte d’Ivoire n’était pas recherchée par Monaco et n’a jamais été testée pour un grand match international. Les hôtels sur places n’étaient aussi pas construits.
Un élément majeur de la stratégie nationale du Qatar consiste aujourd’hui à diversifier son économie. En accentuant ses efforts d’un côté, et en s’éloignant du gaz qui s’épuisera dans 50 ans de l’autre. L’accueil du sport et le tourisme en restent donc un élément majeur. "Il est donc tout à fait naturel d’accueillir des événements sportifs majeurs, tout comme l’Arabie saoudite et les États-Unis organisent désormais chaque semaine des événements sportifs majeurs", conclut une source.