PSG: "Le sport et les joueurs sont au-dessus des intérêts politiques", Luis Enrique rassurant sur la relation Safonov-Zabarnyi

Luis Enrique est clair : pas question de mêler le conflit entre l’Ukraine et la Russie à son vestiaire. Après une entame de championnat réussie face au FC Nantes, le technicien espagnol se présentait en conférence de presse à la veille de la deuxième journée contre Angers. Interrogé sur la relation entre la recrue ukrainienne Illia Zabarnyi et le gardien international russe Matvey Safonov, il a tenu clarifier les choses.
"Le sport et particulièrement le football est la meilleure des manières pour avoir la capacité d'inclure des personnes et de faire de l'union, et non de la séparation", a clamé l'ancien sélectionneur de la Roja. "Le sport et les personnes sont au-delà des compromis politiques ou des intérêts économiques des politiciens."
Quelle cohabitation entre Zabarnyi et Safonov?
Malgré ce discours, la relation s'annonce toutefois difficile. En plein coeur de négociations entre la Russie, l'Ukraine, les États-Unis et l'Europe pour un potentiel accord de paix, ce transfert suscite beaucoup de remous dans le pays d’Illia Zabarnyi.
Sur les réseaux sociaux, le défenseur central ukrainien, très engagé contre la guerre, suit tous les joueurs du PSG... sauf Matvey Safonov. Les médias ukrainiens, qui suivent attentivement la trajectoire du prodige national, s'inquiètent de cette relation et de ses possibles conséquences géopolitiques.
"C'est un sujet principale depuis janvier et les premières rumeurs sur sa venue à Paris", confirmait Andrew Todos, journaliste anglo-ukrainien, à RMC Sport. "Ce sera intéressant de voir comment ça va se passer. Il a une très grande réputation en Ukraine. Il a l’image d’un gars propre, qui ne boit pas, n’a jamais fait les gros titres. [...] Mais il faudra surveiller s’il n’y a pas de camaraderie entre les deux car vraiment, s’il y avait une photo entre eux ou si on les voit en train de parler ensemble à l’entraînement, je pense qu’il y aura vraiment des gens en colère en Ukraine." Le vestiaire parisien va désormais devoir composer avec la géopolitique au quotidien.