PSG: "Une situation incroyable", comment le départ fracassant de Donnarumma est vécu en Italie

Gianluigi Donnarumma ne sera pas présent à Udine ce mercredi. Le gardien italien n'a pas été convoqué par Luis Enrique pour la Supercoupe d'Europe (à 21h) face à Tottenham. Mardi soir, le portier a annoncé son départ à venir du club parisien, "déçu et attristé" d'avoir été mis à l'écart.
"C'est une question contractuelle"
"C'est vraiment dommage car nous sommes en Italie et Donnarumma est le gardien de notre sélection nationale", a réagi la journaliste Barbara Castellini, journaliste pour CalcioFVG, au micro de RMC Sport. "Mais je comprends la décision des dirigeants du PSG. C'est un gros signal dans ce moment." Le 31 mai dernier, le PSG remportait sa première Ligue des champions, à l'issue d'une campagne où Gianluigi Donnarumma a été décisif.
"C'est une situation incroyable", a lui lancé Antonio Simeoli, journaliste pour le Messaggero Veneto. "Nous, ici en Italie, nous espérions le duel Vicario (le gardien de Tottenham, NDLR) - Donnarumma, parce que ce sont les deux gardiens de la sélection italienne. Donnarumma est le titulaire, candidat au Ballon d'or. Il a grandement contribué au sacre du PSG en Ligue des champions. Et là il se retrouve dehors pour un match qui se joue en Italie. C'est une question contractuelle."
Lucas Chevalier s'est engagé ces derniers jours avec le PSG. Le gardien français est attendu comme le nouveau titulaire dans les cages. Dans sa dernière année de contrat à Paris, Gianluigi Donnarumma doit lui s'en aller avant la fin du mercato. "Peut-être que seule la Premier League peut satisfaire les exigences financières exagérées du club", a réagi Enzo Raiola, l'agent du joueur, dénonçant un "énorme manque de respect" à l'égard du joueur de 26 ans.
"L'important, c'est qu'il continue à jouer au naut hiveau", juge Dino Zoff
En Italie, les raisons de la rupture sont analysées. "En réalité, plus qu'une question technique, c'est une question d'argent", a noté le Corriere della Sera. Son avenir pose désormais question, avec Manchester City qui a pris des renseignements. "Il est clair qu'il y aura une file d'attente pour Gigio, la Premier League étant en tête, mais personne n'acceptera certainement de débourser les 40 millions d'euros que réclament actuellement les Parisiens."
"L'important, c'est qu'il ne baisse pas les bras et fasse le bon choix", a commenté Dino Zoff, légende de son poste, auprès du Corriera della Sera. "Donc pas d'Arabie saoudite ou rien de ce genre. L'important, c'est qu'il continue à jouer au haut niveau, comme il le mérite. Car notre équipe nationale a besoin de sa star au meilleur de sa forme pour nous mener à la Coupe du monde."
De son côté, Eurosport Italia estime que "chercher un responsable direct semble fastidieux, voire inutile". "En réalité, tout le monde y perd, et personne ne ressort renforcé de cette affaire", estime le média. "Donnarumma ne le mérite pas, mais Luis Enrique a raison", peut-on lire sur Virgilio Sport, rappelant que le coach espagnol était le maître à bord au niveau du sportif. "Peut-on effacer l'histoire si vite? Luis Enrique a inauguré une nouvelle ère ; des figures historiques, seul Marquinhos reste, destiné à terminer sa carrière là où il est."