
CAN 2015 : Les Eléphants remettent l’Afrique à leurs pieds

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Curieux pied de nez de l’histoire. Quelques mois après la retraite internationale de l’un des plus grands joueurs de son histoire, la Côte d’Ivoire a enfin décroché un trophée qu’elle attendait depuis plus de deux décennies. S’il n’était plus là pour guider ses jeunes frères, Didier Drogba a certainement pesé dans les consciences pendant cette finale contre le Ghana… sans but, conclue comme en 1992 au terme d’une insoutenable séance de tirs au but. Ce jour n’était pas celui des attaquants mais celui d’un homme à la baraka aussi incroyable que le sens du spectacle.
Titularisé en l’absence de Gbohouo, Boubacar Barry Copa, expérimenté gardien ivoirien de Lokeren (35 ans) aura illuminé une rencontre bien terne par ailleurs. D’abord grâce à sa réussite en voyant ses poteaux repousser des tentatives d’Atsu (23e) et d’André Ayew (36e). Puis lors d’une incroyable séance de tirs au but remportée finalement 9-8 par les Ivoiriens. Les Eléphants avaient pourtant manqué leurs deux premières tentatives, avant de revenir sur des Ghanéens eux aussi touchés par la maladresse. Et Barry Copa est entré en scène.
Le show Barry Copa
En pleine séance, assurant être victime d’une crampe, il s’est d’abord écroulé sur la pelouse. Curieusement rétabli quelques secondes plus tard, il écartera la tentative de son homologue Braimah. Ce premier exploit libère à nouveau la crampe. Barry Copa s’étale. Courageux, l’Ivoirien se relève et inscrit l’ultime tir au but de la victoire, rejoignant Alain Gouaméné, gardien ivoirien de l’équipe de 1992 dans la légende. De son banc, Hervé Renard, sacré une deuxième fois en trois éditions, peut faire sauter trois boutons de chemise. Comme en 2012 avec la Zambie, il n’était pas attendu. Il devient le premier entraineur de l’histoire à inscrire son nom au palmarès de la CAN à la tête de deux sélections différentes.