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CAN 2017 : la séduisante Tunisie trompera-t-elle le solide Burkina Faso ?

Naïm Sliti (Tunisie)

Naïm Sliti (Tunisie) - AFP

Le premier quart de finale de la CAN 2017, Burkina Faso-Tunisie, aura lieu ce samedi (17h) à Libreville (Gabon). Le trio tunisien Khazri-Msakni-Sliti va-t-il trouver la faille de la défense du Burkina Faso ?

Sur le papier, c’est peut-être l’affiche la moins alléchante de ces quarts de finale. Et pourtant… Contrairement à de nombreuses sélections depuis le début de la compétition, Burkinabés et Tunisiens ont exploité leurs forces pour rejoindre le Top 8 africain. Vainqueurs du Groupe A devant le Cameroun, les Etalons semblent taillés pour répéter l’exploit de 2013 (finaliste). Entraîné par Paulo Duarte, le Burkina Faso brille par sa solidité défensive, illustrée par le talentueux gardien Hervé Kouakou Koffi. Avec seulement deux buts encaissés, sur coups de pied arrêtés (coup franc de Moukandjo, penalty d’Aubameyang), il est devenu, à 20 ans, un élément déjà incontournable de sa sélection.

Emmené par un Charles Kaboré capitaine et taille patron au milieu de terrain, le Burkina Faso bénéficie surtout d’une vivacité offensive capable de poser problème à la Tunisie. Entre les frères Alain et Bertrand Traoré, le jeune Banou Diawara, le déterminant Préjuce Nakoulma (pourtant sans club) et le désormais joker Aristide Bancé, les Camerounais, Gabonais et Bissau-Guinéens ont souvent été en difficulté. Seul point noir, les blessures des titulaires Jonathan Pitroipa et Jonathan Zongo, forfait pour le reste de la compétition.

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Les Tunisiens peuvent être plus réalistes

De son côté, la Tunisie gagne et régale. Sa ligne offensive composée de Wahbi Khazri, Youssef Msakni et Naïm Sliti est probablement la plus séduisante depuis le début de la compétition. Le Lillois est d’ailleurs l’une des révélations de la compétition. Décisif (deux buts, une passe décisive), il impressionne par sa faculté d’adaptation aux spécificités du football africain. Mais le réalisme offensif est à améliorer. Face à des adversaires parfois laxistes dans le repli défensif (Algérie, Zimbabwe), les Aigles de Carthage ont inscrit six buts… tout en ayant manqué beaucoup d’occasions. Et ils n’auront pas autant de latitude face au Burkina Faso.

Au milieu de terrain, le complémentaire et indispensable duo Sassi – Ben Amor équilibre toute l’équipe. L’un par sa qualité technique, l’autre par son travail de l’ombre et son abattage physique précieux. Dans les buts, le capitaine Aymen Mathlouthi devrait effectuer son retour après sa blessure face à l’Algérie. Mais la défense pourrait changer pour ce quart de finale. Face à Alain Traoré, la presse tunisienne annonce qu’Aymen Abdennour devrait évoluer sur le côté gauche à la place de l’habituel Ali Mâaloul. Une adaptation tactique d’Henryk Kasperczak, qui laisse présager d’une certaine crainte du côté tunisien… Objectif : effacer le souvenir de l’élimination face à la Guinée-Equatoriale il y a deux ans.

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Hamza Rahmani