CAN : Boyon, ce proche de Raffarin qui a sauvé le Maroc

Jeudi, le Tribunal arbitral du sport a annulé l’interdiction de participer aux CAN 2017 et 2019 infligée au Maroc, quelques mois plus tôt par la Confédération africaine de football. Un soulagement pour le peuple marocain qui doit son salut à un avocat français, Michel Boyon, qui était l’invité de Larqué Foot ce samedi.

Au Maroc, son nom et son visage son désormais connus de tous. Pourtant en France, en dehors du monde politique, personne ou presque ne connait Michel Boyon. Cet avocat de 68 ans, ancien directeur de cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a défendu la cause marocaine devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Interdits de Coupe d’Afrique des Nations 2017 et 2019 par la Confédération africaine de football (CAF), suite à son refus d’organiser la CAN 2015 en raison de l’épidémie d’Ebola, les Lions de l’Atlas pourront donc finalement participer au grand rendez-vous continental dans deux ans.

« La population marocaine était très choquée »

« La population marocaine était très choquée par la force et la sévérité de ces sanctions, d’autant plus que la demande de report avait été inspirée d’un souci de santé publique, a expliqué Michel Boyon ce samedi. C’était le pic de la maladie d’Ebola à ce moment-là, et comme on sait que c’est un virus très contagieux, le Maroc avait dit ‘’reportons cette compétition, on prend trop de risques’’. » Un argument jugé irrecevable par la CAF qui avait alors exclu le Maroc de sa propre CAN, brisant là le rêve d’un peuple prêt pour l’événement depuis plusieurs années. Organisée en catimini en Guinée-Equatoriale, la compétition s’est finalement tenue sans le Maroc et a vu le sacre de la Côte d’Ivoire.

Tirage au sort des éliminatoires ce mardi

Michel Boyon s’est saisi du dossier ces dernières semaines et a défendu la cause marocaine devant le TAS avec succès. « On a travaillé sur la forme comme sur le fond, car il y avait des irrégularités de forme et des appréciations très discutables sur le fond. Ce qu’a retenu le TAS, c’est que les sanctions prononcées étaient beaucoup trop sévères au regard du comportement et des intentions du Maroc. Il reste une amende de 50 000€ là où la CAF avait prononcé une condamnation d’un million d’euros. Tout le reste a été annulé », se réjouit l’avocat français. Grâce à cette décision, le Maroc sera au rendez-vous du tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 prévu ce mardi. Une première victoire.

R.F