Coupe de France: "Le présent a besoin de ce passé glorieux", les anciens au soutien de l’AS Cannes avant la demi-finale contre Reims

Les photos des légendes de l'AS Cannes sont nombreuses dans le couloir qui mène du vestiaire à la pelouse du stade Pierre-de-Coubertin. En 2025, ce dernier retrouve enfin ses habits de lumière. L’enceinte fera encore guichets fermés pour la réception de Reims en demi-finale de Coupe de France, ce mercredi à 21h. De quoi rappeler les soirées endiablées des années 90 avec en point d’orgue des rencontres européennes. Un passé à la fois lointain et proche dont les supporters cannois sont de plus en plus rares à se souvenir.
Sébastien Frey: "Revoir ce stade plein à craquer, ça me fait quelque chose"
Présent lundi à l'entraînement des Dragons, Luis Fernandez n’oublie pas ce qu’il doit à l’AS Cannes: "C’est un club que je ne peux pas effacer, pas oublier. J’ai pu y finir ma carrière de joueur et c’est vrai que j’ai passé des bons moments, des grands moments et je suis content, fier, d’y retourner." Joueur (1989-1993) puis entraîneur (1993-1994), Luis observe avec fierté cette nouvelle génération. "Le présent a besoin de ce passé glorieux, avec des joueurs internationaux, pour préparer un futur important", poursuit Sébastien Frey. "C’est la clé dans une reconstruction!"
Le gardien international formé sur les bords de la Croisette est ému de voir Coubertin et ses 9000 places retrouver son âme: "J’ai l’habitude de voir des stades remplis de 80.000 personnes. Mais l’émotion que m’a donné Coubertin en quart, c’est de la nostalgie. Ça m'a ramené en 1997. Le dernier gros match que j’y ai vécu c’était face au PSG. Revoir ce stade plein à craquer, ça me fait quelque chose."
"L’exploit est possible", l’AS Cannes est "à deux pas du stade de France"
Vainqueurs de la Coupe de France en 1932, les Cannois ne rêvent pas encore de soulever le trophée. Leur statut n’est plus le même. Incomparable non plus avec la dernière équipe demi-finaliste en 1992, éliminée par Monaco. Luis Fernandez était titulaire ce jour-là, il y croit: "L’exploit est possible parce qu'ils ont quand même éliminé trois clubs de Ligue 2 et non des moindres. Ils ont montré qu'ils avaient les capacités et ont un stade acquis à leur cause."
Sébastien Frey aussi veut y croire: "Arriver en demi-finale, jouer une Ligue 1 dans un Coubertin bouillant, c’est beau, historique. Tu es à deux pas du Stade de France! Sur le papier il faut avoir du respect et de l’humilité en se disant que la L1 est favorite, mais sur un match tout peut se passer."
Un soutien qui "dynamise" le groupe, admet l'entraineur
Formateur historique à l’AS Cannes, Richard Bettoni a notamment accompagné les Patrick Vieira, Johann Micoud ou encore Zinédine Zidane vers les sommets. Il espère rapidement voir de jeunes talents éclore non loin de la Croisette: "La nouvelle génération est en quatrième division. Il y a des moyens, le projet de l'actionnaire (Dan Friedkin, propriétaire également de l’AS Rome et Everton, NDLR) est de redevenir professionnel pour rouvrir le centre de formation. À l'époque, c'était le meilleur de France dans les années 90."
Désormais sur le banc, Damien Ott veut s’appuyer sur ce passé glorieux: "Ce n'est pas un poids qu'on a du mal à porter, ça nous dynamise. Je ne suis qu'une pièce rapportée à l’AS Cannes. Je n'y suis que depuis cinq mois et je l'ai toujours dit, j'ai un immense respect pour ce club. Quel plaisir de redonner un peu de fierté aux Cannois." Et pourquoi pas les emmener au stade de France le 24 mai prochain… soir également de la cérémonie de clôture du festival de Cannes!