Coupe de France : quand Biarritz vibre aussi pour le foot

La vidéo de leur explosion de joie lors du tirage au sort des 32es de finale de la Coupe de France est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux. Les amateurs de la Jeanne d’Arc Biarritz (DH, 6e division) ont hérité le 5 décembre dernier d’un ogre à leur échelle : le Stade Rennais, 7e de Ligue 1.
« On est dans le domaine du rêve, confie ému le président André Sarvat pour RMC Sport. Même si le club travaille beaucoup à la formation et qu’on a une bonne équipe, le fait de rencontrer une équipe parmi les toutes meilleures du championnat de France est un rêve que tout footballeur veut connaître un jour. »
Quand le BO invite la JAB
Surtout, cette affiche prestigieuse permet de mettre en lumière le club de foot de la ville, plutôt passionnée à l’accoutumée par les performances du BO en Top 14 et maintenant en Pro D2. « C’est toute une ville qui va vibrer pour le ballon rond alors que d’habitude, c’est plutôt pour celui ovale. Et c’est même tout le Pays Basque qui sera en effervescence », assure Bertrand, membre du club des supporters de la JAB, impatient d’être au coup d’envoi. « On est sur une terre de rugby, c’est vrai, mais le foot se défend très bien. On est très satisfait de jouer à Aguiléra », abonde l’entraîneur Nicolas Bascazeaux.
Mais pas de jalousie entre les deux sports de la ville. Le parc des sports d’Aguiléra troquera les perches pour les buts. Et les dirigeants du Biarritz Olympique ont invité leurs homologues à assister à la rencontre face à Dax ce vendredi. « La Coupe de France a cette particularité de pouvoir mettre en évidence des clubs d’un niveau régional. On découvre Biarritz bien au-delà de nos frontières. Et ça, c’est une publicité extraordinaire », se réjouit André Sarvat.
L’entraîneur de Biarritz n’envisage « que la qualification »
Côté terrain, le coach ne veut faire aucun complexe d’infériorité : « Je n’envisage que la qualification, je prépare mes joueurs pour cela. Je suis conscient de la différence de niveaux, je ne suis pas fou. Mais une fois passé l’écueil du tirage, on se doit de ne pas être spectateurs. Après, ce serait un exploit majeur de passer. » Mais du côté des fans, peu importe le résultat, l’objectif est déjà atteint. « Je me souviens de 2003 où on avait perdu contre Plabennec en National en 32es de finale dans l’indifférence générale, se remémore Bertrand. Donc recevoir une L1 cette année, c’est déjà une victoire pour nous. »