Coupe de France: un gardien stoppe cinq pénalties dans le même match pour qualifier son équipe

- - AFP
C’est un dimanche dont il se rappellera toute sa vie. Nicolas Marie a réussi une performance assez exceptionnelle, le week-end dernier, lors du deuxième tour de la Coupe de France. Le gardien de l’AS Saint-Vigord-le-Grand, un club de Régional 3, a été le héros de la qualification face à Ducey-Isigny, une formation qui évolue deux divisions plus haut, en Régional 1. Lors de ce match disputé dans le Calvados, le portier local a arrêté pas moins de cinq pénalties. Trois dans le temps réglementaire, puis deux autres lors de la séance de tirs au but. De quoi offrir à son équipe un succès de prestige (0-0, 4 tab à 2). Et inscrire son nom dans les anales de la compétition.
Submergé d’appels après son exploit, Nicolas Marie a pris le temps de répondre à Ouest France. Pour expliquer notamment ses trois premiers arrêts: "L’arbitre siffle un premier penalty à la demi-heure de jeu, que je sors sur ma droite. Il en siffle un deuxième à la 95e minute. C’est le même tireur, je vais le voir en lui disant de ne rien changer. Il tire du même côté, je le repousse. Un attaquant de Ducey a suivi, je me jette dans ses pieds… Penalty. Le tireur change, le côté aussi, je l’arrête. L’arbitre siffle la fin du match dans la foulée."
"Je ne suis pas un spécialiste comme Landreau"
Vient ensuite la séance de tirs aux buts, avec deux nouvelles tentatives adverses arrêtées. L’œuvre d’un habitué? "J’ai toujours aimé les pénalties, mais je ne me considère pas comme un spécialiste, comme Mickaël Landreau pouvait l’être, explique le gardien formé à Vire, puis passé par Aunay-sur-Odon et Bessin Nord. Sur un penalty, le gardien est en position de force, il n’a rien à perdre. Il y a un jeu de bluff qui se met en place. Ça me plaît."
Et ça lui réussit surtout. Un an après avoir mis sa carrière entre parenthèses, en raison d’une fracture du scaphoïde (os du poignet), Nicolas, qu’un ami a convaincu de reprendre le foot, savoure son moment de gloire. "C’est un sentiment particulier, reconnaît-il. Cette performance est rare, elle restera dans les mémoires. Il y a des jours comme ça, où on a le sentiment que rien ne peut nous arriver".