OM: "Ici il n’y a pas de dialogue", Longoria charge l'arbitrage français et son "manque de cohérence"

Agacé par la tournure prise par la fin de match contre Lille, en Coupe de France, et notamment l'expulsion de son directeur du football, Medhi Benatia, le président de l'OM Pablo Longoria a diagnostiqué sur RMC le mal qui ronge selon lui l'arbitrage français.

Pablo Longoria a martelé son message plusieurs mois durant. La dernière polémique arbitrale lui offre l’occasion d’insister. "Ce que je ne comprends pas, et je le dis depuis toujours, c’est le manque de cohérence", a expliqué sur RMC le président de l’OM, invité exceptionnel de l’émission Rothen s’enflamme.

Depuis l’expulsion vécue comme une injustice de son directeur du football Medhi Benatia, mardi en Coupe de France, Pablo Longoria avait plusieurs messages à transmettre à destination des arbitres français.

Après avoir pris soin de reconnaître préalablement la difficulté d’exercer le métier d’arbitre - "le monde de l’arbitrage est un monde très compliqué" - Pablo Longoria a lâché ses vérités à l’encontre des officiels, dénonçant leurs attitudes. "La manière dont je me sens traité ici par les arbitres, c’est totalement différent de comment je me sentais traité en Espagne, ou en Italie", a déclaré Longoria.

"Pourquoi créer de l'agitation?"

"J’ai travaillé pratiquement trois saisons en Espagne, j’ai eu un problème avec un seul arbitre qui m’avait très mal parlé, et on avait solutionné ça avec le dialogue, a illustré le président de l’OM. Mais ici il n’y a pas de dialogue, on ne se met pas dans la position de l’autre, c’est toujours une situation où l’arbitre exerce son autorité de manière véhémente, très autoritaire, et ne cherche pas le dialogue avec les joueurs, les dirigeants."

"Nous sommes tous acteurs du jeu, on a besoin de tout le monde, il faut une coopération. Mais pour cela il faut que les deux parties coopèrent. Sur le match d’hier, il y a un but dans la dernière minute, avec des émotions à 100% pour les deux équipes, et tous les acteurs. Est-ce que ce ne serait pas plus intelligent à ce moment-là de dire ‘tranquille’, de calmer tout le monde? Pourquoi créer de l’agitation? Pourquoi sortir un carton rouge à 50m pour expulser un dirigeant qui n’est même pas sur la feuille de match?"

L’égalisation de Luis Henrique à la toute fin du temps additionnel, alors que le LOSC s’avançait vers une qualification sans passer par les tirs au but, a déclenché un élan de bonheur côté marseillais, et provoqué la colère du président Olivier Létang chez l’adversaire. Ce dernier s’en est pris physiquement à l’arbitre, en l’attrapant par le bras avant de l’invectiver.

Un moment de tension qui s’est poursuivi par un accrochage entre Olivier Létang et l’entraîneur de l’OM, Roberto De Zerbi. Souhaitant marquer son territoire après avoir ramené le calme dans son camp, Medhi Benatia s’est adressé au quatrième arbitre en le pointant du doigt. Un comportement qui a été interprété par le corps arbitral comme une forme d’intimidation, entraînant l’exclusion de Benatia.

Rothen s'enflamme