OM-Lille: "Un sentiment d’injustice", la colère de Longoria après l'expulsion de Benatia (Rothen s'enflamme)

Le président de l’OM, Pablo Longoria, n’enrage pas contre l’élimination aux tirs au but de son équipe contre Lille, en Coupe de France. La frustration est certes présente, tout comme le regret de s’être arrêté si tôt dans la compétition, mais la fierté également, "de la réaction de l’équipe, de l’état d’esprit, de comment le groupe s’est construit".
Ce que le patron de l’OM digère moins en revanche, c’est l’expulsion en fin de match de son conseiller promu directeur du football, Medhi Benatia. L’action se déroule à la toute fin du temps additionnel. La tension est palpable au bord du terrain. Alors que l’arbitre est tout proche de siffler la fin du match et d’entériner la qualification du LOSC, Luis Henrique parvient à égaliser d’une frappe magistrale, envoyant les deux équipes aux tirs au but. Le Vélodrome s'embrase, et Olivier Létang fulmine.
"Je n'accepte pas"
Le président du LOSC attrape le bras droit du quatrième arbitre à qui il formule ses premiers reproches. Puis il revient à la charge et passe aux invectives. La discussion est intense. Le banc de l’OM n’accepte pas. Roberto De Zerbi interpelle Olivier Létang. L’échange viril ne dure qu’une poignée de secondes, suffisantes pour faire monter la température.
Dans une logique d’apaisement, Medhi Benatia retient son entraîneur et finit par l’éloigner. Le directeur du football se dirige alors vers le quatrième arbitre qu’il pointe du doigt à deux reprises. Se sentant menacé, le quatrième arbitre, Jérémy Stinat, rend compte de la situation à Clément Turpin. La sanction tombe instantanément. Carton rouge. Du côté de l’OM, le sentiment d’injustice est prégnant.
"Naturellement oui, a reconnu Pablo Longoria ce mercredi soir dans l’émission Rothen s’enflamme. C’est un sentiment d’injustice pour une chose. Quelque chose que je dis souvent, et je ne change pas mon message. C’est un message de cohérence, un message d’équité pour tout le monde. On a vu qu’à la mi-temps, Medhi Benatia est descendu dans le tunnel pour parler aux joueurs, aux coachs et calmer tout le monde, en leur disant qu’il n’y avait pas but (refusé à Maupay pour une main à la 38e, NDLR), que c’était bien de l’annuler. Et en même temps voir ce qu’il se passe à la fin du match, je suis surpris. C’est quelque chose que je n’accepte pas."
"Ça doit être pareil des deux côtés"
"Je n’accepte pas ce que je considère comme une attaque, quand quelqu’un touche un membre de ma famille, a poursuivi le président de l’OM, sur RMC. Donc je réagis. Tous mes collaborateurs sont de ma famille. Moi, comme président, je défends ma famille, et comme institution, on doit défendre tous nos collaborateurs. Spécialement ici dans un contexte où je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, même avec toutes les explications après des arbitres. Ce que Medhi Benatia a dit (au quatrième arbitre, NDLR), c’est 'Dis-lui qu’il y avait pénalty' (sur Jonathan Rowe, NDLR). En signalant la surface de réparation."
Le président Pablo Longoria admet que l’arbitre ait pu se sentir intimidé par l’attitude de Medhi Benatia, mais le dirigeant espagnol réclame une forme d’équité et de justice dans le traitement de cette fin de match sous haute tension.
"Ça doit être pareil des deux côtés. Je ne vais pas mal parler d’Olivier Létang, qui est une personne que je respecte énormément, avec qui j’ai une très bonne relation, mais ça m’étonne que la réalité ne soit pas la même dans les deux cas. C’est très facile d’aller contre l’Olympique de Marseille quand il y a une polémique, des tensions… Et c’est quelque chose que je ne vais pas laisser passer."