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Coupe de la Ligue : Bastia défiera le PSG en finale

Le tir au but de Sébastien Squillaci a envoyé Bastia en finale

Le tir au but de Sébastien Squillaci a envoyé Bastia en finale - AFP

Vainqueur de Monaco aux tirs au but au terme d’un match bien terne (0-0, 7 t.a.b. à 6), Bastia retrouvera le PSG le 11 avril prochain au Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue. Vingt ans après la première finale de la compétition, entre les deux clubs. Mais quelle mauvaise publicité pour l’élite du football français ces derniers jours…

Vous avez aimé le manque total de spectacle proposé par la Ligue 1 le week-end dernier avec 10 petits buts en 10 matches ? Alors vous avez dû apprécier les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Quelques jours après la purge globale en championnat, l’élite de notre football a remis ça. Sans faire semblant. Après le succès sans saveur du PSG à Lille (0-1) mardi, ce sont les Monégasques et les Bastiais qui nous ont offert la somnolence du mercredi soir. Un match à la double expression collective affligeante, nimbée d’un déchet technique indigne et qui aura finalement vu Bastia s’imposer au terme de la séance de tirs au but (0-0, 7 t.a.b. à 6), avec Aréola et Squillaci en héros, et Monaco perdre son statut de club encore en lice sur tous les fronts.

Une finale de gala contre Paris au bout ? Pas grave, on laisse l’intensité au vestiaire. Un trophée à aller chercher ? Oula oula, il ne faudrait pas non plus trop se découvrir… Sans rythme dans les 90 minutes réglementaires, la rencontre n’en aura pas plus gagné en prolongation. Et il fallait s’armer de courage pour ne pas fracasser son poste à la vue du changement de Berbatov pour… Kurzawa à la 97e côté monégasque ! Symbole de la frilosité qui frappe notre football, même si le Bulgare n’en pouvait peut-être plus sur le plan physique, ce changement raconte à lui seul une série (en cours) impensable : sur les 13 derniers matches de l’élite du ballon rond français, le Saint-Etienne - PSG du dimanche soir de la 22e journée de L1, les 10 matches de la 23e et les deux demies de Coupe de la Ligue, aucune équipe n’a… marqué plus d’un but ! Vous avez dit grande déprime ?

Le remake, 20 ans après

On a pourtant bien vu deux-trois trucs, à Louis-II. Mais comment s’enflammer pour si peu ? En première, un duel perdu de Berbatov (22e), une frappe déviée de Germain (27e) et un tir de Sio (43e). En seconde, une frappe de Moutinho (58e), un boulet de canon juste à côté de Squillaci (76e) et une tête plongeante de Palmieri (82e). En prolongation, une tentative croisée signée Ongenda (94e), un tir rasant de Martial (105e) et un coup franc de Moutinho (118e). 120 minutes pour ça. Bonjour tristesse… Comme il fallait bien un gagnant, car on ne va pas jouer 107 ans avant un but non plus, le destin et les tirs au but ont fini par choisir Bastia. 

Presque mérité tant ils auront au moins, et c’est tout, montré un peu de cœur. Leurs supporters ont eux provoqué quelques débordements après la délivrance, avec des sièges arrachés et un début d'envahissement de terrain. Cette qualification corse permettra de fêter un anniversaire en grandes pompes. Le 3 mai 1995, le PSG s’imposait devant Bastia au Parc des Princes (2-0, buts d’Alain Roche et Raï) pour la finale de la première édition de la Coupe de la Ligue. Vingt ans plus tard, le 11 avril 2015, le club de la capitale retrouvera les Corses au Stade de France dans une ambiance qui s’annonce bouillante. Paris visera sa cinquième victoire dans l’épreuve – ce qui améliorerait le record du genre que le PSG détient déjà –, Bastia sa première. On espère surtout du spectacle. Un peu. On n’ose pas demander plus.

Alexandre Herbinet