Quand Blanc avertit Verratti

Marco Verratti sanctionné - AFP
Personne n’ira nier son immense talent. Balle au pied, Marco Verratti rayonne. Technique, vision du jeu, un vrai profil de général en chef. Mais parfois, il agace. Souvent, même. Un peu pour les risques qu’il prend. Beaucoup pour son comportement. Cette immaturité qui semble transpirer de ses pores à certains moments. Et qui lui joue des tours. La demi-finale de la Coupe de la Ligue a Lille (victoire 1-0 du PSG) ce mardi soir en a encore apporté une preuve éclatante. Au programme ? Duel musclé et langues bien pendues avec Florent Balmont, lui aussi spécialiste du genre.
Une guéguerre du milieu qui va se terminer comme on l’attend. Double biscotte. La première pour le Lillois, coupable de s’être énervé sur le Parisien pour un coup sur les chevilles. La seconde pour Verratti, incapable de résister à la tentation après avoir vu le ton monter entre les deux et qui se fera justice d’un tacle glissé sanctionné. Comme s’il ne savait pas provoquer l’adversaire sans tomber lui-même dans ce jeu, tout l’inverse de ce que sait si bien faire (quand il est en forme) l’expérimenté Thiago Motta. Pour éviter plus lourde sanction, Laurent Blanc sortira Verratti après le premier quart d’heure de la seconde période. Avant de dégainer la sulfateuse en conférence de presse. Marre des gamineries, « le Président ». Surtout quand le mauvais élève ne retient pas les leçons. Et que son attitude le privera de la réception de Toulouse au Parc pour la 26e journée (suspendu).
Blanc : « S’il ne comprend pas, il va avoir des problèmes »
« Marco, c’est toujours chaud, a lancé l’entraîneur parisien dans une tirade nimbée d'avertissement envers son joueur. Il se pénalise. Je n’ai pas envie de plaisanter ce soir avec ce sujet. Il se pénalise, ce garçon. Tant pis pour lui. Ça fait deux ans qu’on est là, à chaque fois on lui dit. A chaque fois, c’est la même chose. Je l’adore, c’est un garçon qui est bourré de talent, mais s’il ne comprend pas, il va avoir des problèmes. De gros problèmes. C’est un avertissement. Je peux vous le dire parce que je lui ai dit aussi. C’est de la prévention. J’en fais depuis deux ans. Carlo (Ancelotti, ndlr) en faisait avait. Apparemment, il ne comprend pas. C’est délicat quand même. Et encore, j’aurais peut-être dû le sortir à la pause… » Sur l’autre banc, René Girard livrait un résumé plus succinct et plus agressif : « C’est un allumeur ». Qui devrait faire attention à ne pas trop se brûler.
Zlatan « the boss » ordonne à ses coéquipiers de se taire