Coupe des Confédérations: à un an de son Mondial, c’est l’heure du test pour la Russie

La Zenit Arena de Saint-Pétersbourg s'apprête à accueillir le match d'ouverture de la Coupe des Confédérations 2017, Russie/Nouvelle-Zélande. - AFP
Le faux départ est interdit. Un an après son fiasco de l'Euro 2016, la sélection russe doit bien se lancer face à la Nouvelle-Zélande ce samedi, à Saint-Pétersbourg (à 17h00 sur SFR Sport 1). Car dans son groupe (A) figurent également le champion d’Europe portugais ainsi que le Mexique, qui s'affrontent dimanche à Kazan.
La sélection russe veut confirmer sa dynamique
Après une saison rythmée par des matches amicaux décevants, l'équipe désormais entraînée par Stanislav Tchertchessov voudra aussi confirmer en compétition son regain de forme entrevu lors de ses dernières rencontres de préparation. La "Sbornaïa" s’est notamment imposée largement face à la Hongrie (3-0) avant un nul encourageant au Chili (1-1).
Mais si les coéquipiers de Fyodor Smolov, fer de lance offensif devenu enfin régulier, sont attendus sur le terrain par tout un pays, la Russie sera également scrutée pour sa capacité à organiser un grand événement sportif sur l'ensemble de son territoire.
Le programme complet de la Coupe des Confédérations, à suivre sur SFR Sport 1
Les responsables russes rassurants
Du côté des responsables russes, l'optimisme est de mise. "La Russie est totalement prête, a encore répété ce vendredi le vice-Premier ministre russe chargé des Sports, Vitali Moutko. Les infrastructures, les stades, les hôtels et les transports sont prêts. Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité."
La Russie a pris ses mesures face au hooliganisme
La question qui fâche, celle des hooligans russes dont la violence avait stupéfié lors de l'Euro 2016, devrait être mise de côté le temps de cette Coupe, étant donné le petit nombre de supporters russes et étrangers se déplaçant pour cet événement sportif.
Mais les autorités assurent prendre le problème au sérieux et ont approuvé plusieurs lois durcissant les mesures de sécurité, introduisant une liste d'interdits de stade et renforçant les contrôles à l'approche de la compétition.
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Un stade encore en travaux
Reste la question des infrastructures. Malgré les affirmations de Vitali Moutko, qui assure que "le stade est vraiment fini", les engins de chantier continuent de rouler autour de la Zenit Arena de Saint-Pétersbourg, gabegie de plus de 650 millions d'euros dont les travaux ont commencé il y a dix ans.
Le match d'ouverture de la Coupe des Confédérations devrait permettre de tester les conditions d'accueil de ce stade de 68 000 places construit au nord-ouest de la deuxième ville de Russie, et mal desservi par les transports en commun.
Point positif, les deux sélectionneurs russe et néo-zélandais ont salué l'état de la pelouse, changée en urgence fin mai alors qu'elle était devenue injouable après seulement deux matches de championnat disputés.
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L’héritage de Sotchi
Les autres stades de la compétition n'ont pas eu les mêmes soucis. L'Otkrytie Arena et la Kazan Arena, les enceintes respectives du Spartak Moscou et du Rubin Kazan, sont opérationnelles depuis plusieurs années. Réaménagé après avoir accueilli les Jeux olympiques d'hiver 2014, le stade Fisht de Sotchi a, lui, rouvert en mars dernier.
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Des villes déjà en condition Mondial
Des milliers de bénévoles déployés, une signalisation en anglais dans les transports et dans les rues: les quatre villes-hôtes de la Coupe des Confédérations se sont mises en condition "Mondial" pour prouver l'état de préparation du pays.
Pour la Russie, montrer un visage rassurant et festif à la planète foot pendant la Coupe des Confédérations sera en effet primordial à un an de "son" Mondial, le premier jamais organisé en Europe de l'est.
Car il faudra convaincre les fans, alors que la menace terroriste en Europe, mais aussi les relations tendues entre Moscou et les Occidentaux, sur fond de crise ukrainienne et de guerre en Syrie, pourraient dissuader certains supporters de faire le déplacement dans un an.
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