Allemagne-Japon: Flick ne veut pas se trouver d'excuse avec la polémique du brassard

Bâillonnée, muselée et déjà en danger. L'Allemagne est tombée de haut ce mercredi en s'inclinant face au Japon (2-1) pour son entrée en lice à la Coupe du monde 2022. Elle se retrouve en difficulté pour la qualification pour les huitièmes de finale et voit ressurgir le fantôme de Russie. La piteuse élimination au premier tour du Mondial 2018 menace à nouveau.
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Les Allemands ont-ils été déconcentrés par leur geste contestataire d'avant-match ? Pour protester contre les menaces de sanctions brandies par la Fifa pour empêcher le port du brassard inclusif "One Love", le capitaine Manuel Neuer et ses coéquipiers se sont ostensiblement mis la main devant la bouche sur la traditionnelle photo d'équipe qui précède le coup d'envoi.
Les hommes du sélectionneur Hansi Flick, fidèles à eux-mêmes, ont montré leurs convictions. A défaut d'afficher leurs certitudes sur le terrain, balayés par la fougue des Japonais, qui ont renversé le score dans le dernier quart d'heure. "Nous ne cherchons pas d'excuse", a répondu Flick, interrogé pour savoir si la défaite de son équipe pouvait s'expliquer par la polémique des derniers jours autour du brassard.
L'Allemagne a défié la Fifa
"Non. Ce serait pour nous bien trop facile. Le Japon a une très bonne équipe, est tactiquement bien en place et a montré ses forces pendant le match. Ils se sont montrés très efficaces. J'aurais bien aimé cela de mon équipe", a pesté Flick.", a expliqué Flick en conférence de presse. Une polémique a grandi ces derniers jours autour du brassard inclusif "One Love" que souhaitait porter Neuer mais auquel les Allemands ont finalement dû renoncer, en raison de la menace d'éventuelles sanctions sportives.
Au stade Khalifa, les joueurs allemands ont choisi de manifester leur désapprobation: sous les yeux du président de la Fifa Gianni Infantino, qui avait appelé chacun à "se concentrer sur le football", ils ont donc mis la main devant la bouche. Dans les tribunes, la ministre allemande de l'Intérieur en charge des sports, Nancy Faeser, a de son coté enfilé le fameux brassard inclusif "One Love" dont ne voulaient pas les organisateurs, avant de tweeter la photo sur les réseaux sociaux. Elle a ensuite mis une veste.
Et quasiment en même temps, la fédération envoyait un communiqué cinglant sur les réseaux sociaux : "Il ne s'agit pas d'un message politique: les droits humains ne sont pas négociables. Cela devrait être une évidence. Malheureusement, ce n'est toujours pas le cas. C'est pourquoi ce message est si important pour nous. Nous interdire de porter le bandeau, c'est nous interdire de parler."