Coupe du monde 1998: "la pression a un coût", Ronaldo parle de son malaise avant la finale France-Brésil

Pour beaucoup, il est le seul et l’unique, le vrai Ronaldo. "Les gens m'appellent ainsi mais bon sang, il y en a eu d'autres, et ils n'étaient pas faux, s’est-il insurgé auprès du Guardian. Je ne suis pas le seul et d'autres viendront et seront meilleurs que moi, en tout."
Ronaldo Luis Nazario de Lima, dit "Il Fenomeno", a quand même placé la barre très haut au sommet de sa carrière, avec plus de 400 buts marqués, deux Coupes du monde, et autant de Ballons d’or. Mais si sa carrière a comporté des moments très forts, elle en a aussi compris des plus mauvais, des années de doute et des instants de détresse. L’un des exemples les plus frappants fut ce malaise survenu quelques heures avant la finale contre la France en 1998.
Ronaldo: "La pression m'a entraîné toujours plus bas"
Des "convulsions et des douleurs partout" qui ont soulevé un vent de panique dans le staff du Brésil à l’époque, et alimenté les théories les plus folles. Ronaldo a bien été conduit dans un établissement hospitalier de la Seine-Saint-Denis pour y passer des examens dont un scanner mais aucune anomalie n’a été relevée. Le problème se situait ailleurs, niché dans un coin de sa tête.
"Ce n'était pas quelque chose dont on parlait vraiment, confie-t-il au Guardian. Aujourd'hui, on parle beaucoup de la santé mentale des sportifs. À cette époque, nous étions des gladiateurs : on nous jetait dans l'arène et on voyait qui en sortait vivant. La pression m'a entraîné toujours plus bas. Vous êtes si jeune que vous ne savez pas comment la gérer. Cela a un coût." Titularisé face aux Bleus alors que son nom était d'abord absent de la feuille de match, Ronaldo avait livré une pâle prestation face à l'équipe de France.