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Coupe du monde 2022: indignation face à l’interdiction de relations sexuelles hors mariage au Qatar

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Le maintien de l’interdiction d’avoir des relations sexuelles hors mariage pendant la Coupe du monde 2022 au Qatar provoque l’indignation des supporters et des associations de la défense des droits de l’homme.

Le sujet n’est pas nouveau mais un article du Daily Star, publié mardi, a relancé la polémique. Il sera interdit d’avoir des relations sexuelles hors mariage lors de la prochaine Coupe du monde 2022. Le tabloïd anglais rappelle les sanctions encourues: une peine de prison pouvant atteindre sept ans. La mesure figure sur le site gouvernement britannique dans ses conseils formulés aux voyageurs dans le pays.

Le gouvernement britannique avait déjà averti ses supporters

"Vivre ensemble sans être marié est interdit au Qatar, et les relations sexuelles hors mariage, qu'il s'agisse de couples de même sexe ou de couples de sexe opposé, sont illégales, rappelle la diplomatie britannique. Cela peut conduire à une arrestation et à une éventuelle affaire judiciaire où le jugement peut inclure une amende, une peine privative de liberté et une expulsion une fois la peine purgée. C'est particulièrement le cas lorsque le comportement a offensé."

"En raison des lois sur les relations sexuelles hors mariage, si vous tombez enceinte hors mariage, vous et votre partenaire pourriez être emprisonnés et/ou expulsés, poursuit le texte. Les médecins demanderont une preuve de mariage lors des visites prénatales. Une femme célibataire qui accouche au Qatar peut également rencontrer des problèmes lors de l'enregistrement de la naissance de l'enfant au Qatar et peut être arrêtée, emprisonnée ou expulsée. Pour obtenir un certificat de naissance auprès des autorités qatariennes, vous devez fournir un certificat de mariage et les autorités peuvent comparer la date du mariage à la date estimée de conception."

Les autorités françaises ne font pas mention du cas des relations sexuelles mais rappellent l’interdiction de l’homosexualité au pays, tout comme les marques d’affection en public. Si elles ne sont pas nouvelles, ces règles provoquent l’indignation des supporters ayant prévu de se rendre sur place. "Si on est arrivé à s’immiscer dans les pratiques privées des uns et des autres, ça devient très compliqué et inacceptable, peste Fabian Tolosini, membre des Irrésistibles français, sur BFMTV. Il faut maintenant que la Fifa intervienne."

La Fifa encore dans le viseur des associations des droits de l’homme

L’instance internationale, raillée depuis plusieurs années pour son choix d’accorder l’organisation au Qatar, n’a pas réagi sur le sujet. "En 2010, lorsque le Qatar a obtenu l’organisation de la Coupe du monde, la Fifa n’a demandé aucune contrepartie au pays sur la question des droits humains, rappelle Lola Schulmann, chargée de plaidoyer à Amnesty International France sur le Qatar. On se retrouve à six mois de la Coupe du monde donc, tout d’un coup, on se rend compte qu’il y a énormément de violation des droits humains au Qatar qui vont impacter les supporters."

Il y a quelques semaines, l’Emir du Qatar avait confié que le pays était prêt à s’ouvrir à tout le monde mais avait demandé aux étrangers de respecter la culture qatarie. Selon le Daily Star, le pays n’a prévu "aucune exception" dans l’application de ses lois pendant la Coupe du monde.

NC