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Coupe du monde 2030: "Sur le plan de l'éthique, on n'y est pas trop", tacle Deschamps

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Interrogé sur l'adoption par la Fifa d'un nouveau format pour la Coupe du monde 2030, qui impliquerait pour certaines équipes de devoir jouer sur trois continents, le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, a livré le fond de sa pensée. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas emballé.

La Fifa l’a fièrement annoncé la semaine passée, la Coupe du monde 2030, celle du centenaire, sera organisée sur trois continents: pour la première fois dans l'histoire du tournoi, les confédérations européenne, africaine et sud-américaine se sont entendues autour d'une candidature unique emmenée par le Maroc, l'Espagne et le Portugal, laquelle prévoit cependant trois matches en ouverture en Argentine, au Paraguay et en Uruguay. "Le premier de ces trois matches sera, bien sûr, joué au stade où tout a commencé, le mythique Estadio Centenario de Montevideo, précisément pour célébrer la centième édition de la Coupe du monde", a précisé Gianni Infantino, le patron de l'instance internationale.

Je ne sais pas qui prend les décisions, mais..."

"Au-delà du fait que c'est une tendance, l'organisation d’une Coupe du monde dans plusieurs pays, là il y a quand même la particularité d'avoir ces trois matches sur le continent sud-américain, a réagi Didier Deschamps, peu emballé en conférence de presse. Je ne sais pas quelles seront les équipes concernées par ces trois matches, mais ça veut dire que les trois équipes sud-américaines auront un match chez elles, à domicile, c’est déjà un avantage, et puis les autres devront se déplacer puis se re-déplacer... Je ne sais pas qui prend les décisions, mais je ne vous cache pas que j'aime bien les choses qui sont beaucoup plus cohérentes sur un plan sportif et de l'éthique, là je pense qu'on n'y est pas trop."

La formule inédite qui doit encore être attribuée officiellement, probablement fin 2024, soulève un certain nombre de questions d’organisation et de calendrier. Une chose est sûre, les six pays organisateurs seront qualifiés d'office pour la compétition, sous réserve de l'approbation du congrès de la FIFA. Cette qualification d’office sera normalement déduite du quota attribué à chaque confédération concernée. Devant composer avec un format incluant 48 équipes et la délocalisation de trois matchs, la Fifa pourrait étendre sa Coupe du monde sur cinq semaines et demie plutôt que quatre. Mais tout cela reste à l'état d'hypothèse et doit encore être validé par la Fifa.

QM