RMC Sport

Coupe du monde : les Bleues jouent gros au Canada

De gauche à droite Griedge Mbock Bathy, Gaëtane Thiney, Wendie Renard, Claire Lavogez et Eugenie Le Sommer

De gauche à droite Griedge Mbock Bathy, Gaëtane Thiney, Wendie Renard, Claire Lavogez et Eugenie Le Sommer - AFP

De plus en plus médiatisée, l’équipe de France féminine de football espère passer un nouveau cap lors de la Coupe du monde au Canada, à quatre ans d’une prochaine édition qui aura lieu en France. RMC Sport fait le point avant le premier rendez-vous des Bleues, mardi face à l’Angleterre (19h, heure française).

Les Bleues de Philippe Bergeroo bientôt dans la cour des grandes ? Avant son entrée en lice en Coupe du monde face à l’Angleterre, mardi à Moncton (19h, heure française), l’équipe de France féminine sait qu’elle jouera gros au Canada. Habituées aux médailles en chocolat (quatrièmes du Mondial 2011 et des JO 2012), les Tricolores veulent franchir un palier. Pour la gloire, bien sûr, mais aussi pour amener leur sport dans une autre dimension avant d’accueillir la prochaine Coupe du monde en 2019.

Convaincantes, notamment lors des Jeux de Londres où elles avaient été éliminées avec les honneurs par les championnes du monde japonaises en demi-finales, les partenaires de Gaëtane Thiney ont déjà bien « bossé ». En trois ans, la FFF a gagné près de 35 000 licenciées. Avec un total de 85 000 footballeuses, la France reste encore loin des 250 000 Allemandes ou des 375 000 Canadiennes, mais l'augmentation est forte et constante. « On n’a pas encore atteint la barre des 100 000 qui permettrait de dire qu’on est une nation de référence dans le foot féminin », tempère Brigitte Henriques, secrétaire générale à la FFF.

Bergeroo : « Un moment capital »

Si on se veut toujours plus ambitieux du côté de la Fédération, l’essor du foot féminin en France est spectaculaire. Lorsque les Bleues jouent en province, elles font recette avec 15 000 spectateurs de moyenne. Les chaines de télévision qui retransmettent leurs matchs se frottent aussi les mains, attirant plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs derrière leur écran. « On a assisté à un changement de mentalité grâce à la médiatisation, poursuit Brigitte Henriques. Aujourd’hui, le public déguste et savoure le foot féminin même si celui-ci est reconnu depuis 1970. Il y a beaucoup de demandes. »

Conscientes de l’impact qu’aurait une belle Coupe du monde au Canada, les filles de Philippe Bergeroo savent ce qu’il leur reste à faire. « La France est attendue, annonce Sarah Bouhaddi, la gardienne tricolore. Les Français et la Fédération nous attendent au tournant. On a fini quatrièmes ces dernières années. La Coupe du monde est très importante pour donner un coup de pouce au foot féminin. » Et son sélectionneur, Philippe Bergeroo de conclure : « C’est un moment capital. Si on arrive à faire une bonne Coupe du monde avant d’organiser celle de 2019, cela peut donner un essor considérable au football féminin. »

la rédaction avec JS