Etats-Unis-Mexique: un "Trumpico" sur fond de tensions

- - AFP
Le fameux « hasard du calendrier » a encore frappé. Ce vendredi, dans la nuit en France (2h), les Etats-Unis accueillent le Mexique dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. La première rencontre de « Team USA » depuis l’élection de Donald Trump. Pas contre n’importe quel adversaire, au vu des propos du 45e président des États-Unis, qui avait déclaré pendant sa campagne que les Mexicains étaient des « violeurs et des trafiquants » et qu’il voulait construire un mur à la frontière entre les deux pays.
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« Étant donné tout ce qu’il s’est passé lors des derniers mois, ce match a un autre retentissement, avoue Michael Bradley, le capitaine américain. Mais mon sentiment général est que nous, en tant qu’Américains, avons confiance dans notre système, respectons notre démocratie, et peu importe nos convictions et notre vote, nous avons l’obligation d’être unis, d’être derrière notre nouveau président et d'avoir confiance dans le fait qu’il fera ce qu’il y a de mieux pour notre pays. »
Bedoya : « Il y a des gens qui veulent politiser ce match »
Si l’ombre de Trump planera forcément sur cette rencontre, des deux côtés on s’est efforcé à ne pas jeter d’huile sur le feu. « Il y a des gens qui veulent politiser ce match et je ne crois pas que cela doit être ainsi », a lâché l’ancien Nantais Alejandro Bedoya. Même son de cloche pour son gardien, Tim Howard : « C’est la politique et c’est le football. Le Mexique va essayer de nous donner un coup de pied aux fesses et nous allons essayer de leur en donner un. Ça n’a rien à voir avec la politique. »
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Du côté d’ « El Tri » non plus, pas question de polémiquer. Mais l’inoxydable Rafael Marquez laisse quand même transparaître un petit sentiment de revanche pour les Mexicains, qui ont en plus perdu leurs quatre derniers matchs contre les Etats-Unis. « Nous venons pour essayer d’obtenir trois points importants, c’est ce qui nous concerne. Si c’est un plus pour les gens, cela nous satisfait et j’espère qu’on pourra leur donner cette joie. »
Bradley demande du respect aux spectateurs
Reste une inconnue : l’ambiance qui règnera dans le Mapfre Stadium de Columbus (25 000 places), une ville à très faible population hispanique. Bradley préfère lancer un appel au calme : « J’espère que nos fans vont faire ce qu’ils ont toujours fait, c’est-à-dire nous soutenir du mieux possible, avec le plus de passion possible. J’espère qu’ils donneront à chaque personne dans le stade le respect qu’elle mérite, qu’elle soit américaine, mexicaine, neutre, homme, femme, enfant. J’espère que ce sera une soirée spéciale à divers sens. » Elle le sera assurément.
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