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France-Argentine: faillite physique, manque d'intentions... la première période cauchemardesque des Bleus

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En rentrant aux vestiaires ce dimanche lors de la finale de Coupe du monde face à l'Argentine, l'équipe de France était menée 2-0. Sur le terrain, les Bleus ont été inexistants, n'arrivant pas à répondre à l'intensité proposée par l'Albiceleste.

Une première période cauchemardesque. A tel point que Didier Deschamps a été contraint d'effectuer deux changements dès la 41e minute, sortant Olivier Giroud et Ousmane Dembélé respectivement pour Marcus Thuram et Randal Kolo Muani. En rentrant aux vestiaires, les Bleus étaient menés 2-0 lors de cette finale de Coupe du monde face à l'Argentine.

Forcément, il serait tentant de trouver le penalty accordé à l'Albiceleste un peu généreux (23e). Provoqué par Angel Di Maria, Ousmane Dembélé a accroché son vis-à-vis dans la surface de réparation. Lionel Messi n'a pas tremblé pour donner l'avantage à son équipe, marquant son sixième but dans la compétition, le quatrième dans l'exercice.

Mais dès les premiers instants de la partie, l'Argentine a semblé être la seule équipe sur le terrain, bien plus incisive que son adversaire. Dans les intentions, les joueurs de Lionel Scaloni ont clairement dominé les hommes de Didier Deschamps, qui n'ont pas su répondre aux problèmes posés. Messi et ses compatriotes ont même confisqué le ballon (59,3%) là où, depuis le début de la compétition, les deux équipes le laissaient souvent.

"Les joueurs n'ont eu ni l'attitude ni le répondant", selon Deschamps

Inexistante en attaque, l'équipe de France a été punie sur un contre (36e), initié par un extérieur de Lionel Messi et conclu en bout de course par le pied gauche d'Angel Di Maria. En larmes, le joueur de la Juventus a justifié la confiance de Lionel Scaloni, lui qui était sur le banc lors des derniers matchs.

Dès les premières minutes, les Argentins n'ont pas hésité à bousculer les Bleus, au sens propre comme au figuré. Hugo Lloris prenait un coup dans les côtes par son coéquipier en club Cristian Romero. Devant près de 50 000 spectateurs acquis à leur cause, des joueurs comme celui de Tottenham et Rodrigo De Paul notamment ont proposé un défi physique aux Français.

"On est passés au travers. On s'attendait à ça les joueurs ont été prévenus. On n'a eu ni l'attitude ni le répondant, on est menés 2-0, il reste une période. Il faudra beaucoup d'autres choses pour pouvoir les inquiéter, revenir au score et se battre. Là... à travers ce qu'ils font bien sur le terrain et le reste. Eux ont joué réellement une finale de Coupe du monde, ce n'était pas notre cas malheureusement", a réagi Deschamps au micro de TF1 avant la seconde période.

"Physiquement, on sent des joueurs français très impactés", note Rothen

Sans le moindre tir cadré, la France n'a pas été capable non plus de rivaliser face à l'intensité argentine. Ces derniers jours, les Bleus ont été touchés par un virus, à l'image d'Adrien Rabiot ou Raphaël Varane mais aucun d'entre eux n'a déclaré forfait pour ce rendez-vous. "Physiquement, on sent des joueurs français très impactés, ils n'ont pas récupéré par rapport à leurs deux derniers matchs, qui ont malgré tout été compliqués, a noté Jérôme Rothen sur RMC. Quand physiquement tu n'es pas dans le coup, tu te fais manger par une équipe qui, en face, est bien inspirée, stratosphérique."

De son côté, l'Argentine répond présente, elle qui attend un troisième sacre mondial depuis 1986. "Ils ont un collectif incroyable au niveau de la personnalité, du caractère et surtout techniquement. Avant il y avait l'Argentine de Messi, mais là c'est l'Argentine de Messi, Di Maria, De Paul, qui est impressionnant aujourd'hui parce que je trouve que sinon c'est un joueur moyen, a complété Rothen. Et aussi parce qu'on n'est pas là."

Didier Deschamps va désormais devoir trouver des solutions pour renverser une situation un peu inespérée. L'exemple des Pays-Bas, menés 2-0 par l'Argentine lors des quarts jusqu'à la 83e minute, pourrait inspirer la France. Néanmoins, la sélection de Louis van Gaal avait fini par perdre aux tirs au but, un exercice maîtrisé par l'Argentine dans le sillage de son gardien Emiliano Martinez. "On est tous très déçus sur la première période. Après c'est un match de foot, avec deux périodes de 45 minutes. Comment remonter un handicap de deux buts? En essayant déjà", a lancé Rothen, qui comme beaucoup, attend mieux désormais.

GL