Heinze : « L'Argentine ne dépend pas de Messi »

Gabriel Heinze - -
Gabriel Heinze, quelle est la différence entre 2010 et les deux dernières Coupe du monde pour la sélection argentine ?
2002, je ne peux pas vous en parler car je n'y étais pas. Je l'ai vue à la télé et je n'aime pas parler de ce que je n'ai pas vécu. En 2006, je me remettais d'une grave blessure. L'équipe était bien mais dans ce Mondial aussi, on est de mieux en mieux. On a très envie. On s'entraîne à un très bon rythme et on verra ce que ça donnera samedi (contre le Nigeria, ndlr). L'important c'est d'aider le collègue, j'apporte ma joie dans les entraînements comme vous avez pu voir. L'ambiance est très bonne. Les gens peuvent nous faire confiance. Les stats ne m'intéressent pas et encore moins ce que pensent les autres. Moi, je travaille pour que le groupe soit le meilleur possible. Samedi, on va tout donner pour le maillot argentin. On a eu des qualifications difficiles, compliquées dans lesquelles on n'a pas vu la vraie Argentine. On était critiqués avec de bonnes raisons parfois...
Quand verra-t-on le vrai Messi sous le maillot de la sélection ?
J'espère dans cette Coupe du monde. Dès qu'il touche le ballon, il se passe quelque chose. Mais l'Argentine ne dépend pas de Messi. C'est un être humain comme les autres. On ne peut pas lui demander l'impossible. L'Argentine, ce n'est pas ça. On est tous unis.
« Taiwo est impressionnant »
Vous jouez la première Coupe du monde en Afrique. Est-ce un moment spécial pour vous ?
C'est une ambiance extraordinaire. Les gens font même des efforts pour parler espagnol avec l'accent argentin ! J'ai envie que ce soit une fête entre blancs et noirs.
Vous êtes souvent critiqué. Comment expliquez-vous cela ?
(Sec) Tu es qui toi pour parler comme ça ! Je suis critiqué par ma façon de penser. Dans le jeu, j'ai eu de grands entraîneurs dans ma carrière et ça parle pour moi. Je sais où je vais dans ma vie. Cela me gêne parfois qu'on me critique mais bon c'est comme ça...
Votre premier match a lieu samedi soir face au Nigéria. Vous connaissez bien Taiwo, votre équipier à Marseille...
Il est impressionnant ! Je ne l'ai jamais vu fatigué, jamais se faire masser, c'est incroyable. Il est à l'image de l'équipe, très physique... »